Je répare ici un oubli en signalant avec du retard la parution du n° 13 du fanzine d' Eric Escofier, Les Monstres de la Nuit.
Il est évidemment disponible chez Sin'Art ainsi qu'aux adresses indiquées sur ce site, où vous y trouverez aussi d'autres infos sur cet excellent fanzine et sur le cinéma auquel il est dédié.
mercredi 29 février 2012
mardi 28 février 2012
Zine Story (partie 7)
Source: Mad Movies (N°14, décembre 1976, par JP Putters).
"Lorsque parut le premier numéro du MASQUE DE LA MEDUSE qui en appelait ouvertement à la collaboration, deux vieilles connaissances répondirent aussitôt "présent". Le premier avait fait SKULL ISLAND, et le second brûlait lui aussi d'un feu intérieur qui devait enfanter un peu plus tard du plus truculent fanzine qui soit: PEEPING TOM. Michel Heurtault, en sous-titrant "La gazette du cinéma-bis, annonçait clairement la couleur et traita aussi bien des thrillers, films de jungle, westerns italiens, films fantastiques, érotiques, etc. Il s'agit aussi du seul zine qui osa annoncer la présence de Bela Lugosi à la première "Convention du cinéma fantastique" (en échange de ses gracieuses annonces, M. Heurtault devait se voir refuser l'entrée à la deuxième! La mémoire est inversement proportionnelle à l'altitude).
On ne dénoncera jamais assez Chantal Heurtault qui profitait lâchement des heures de pause à son travail (encore une banque!) pour photocopier les maquettes encore fumantes du zine heurtaultien. Ce titanesque sacerdoce et cette coupable activité ne devaient s'interrompre qu'avec les n° 4 et 5 qui furent tiré sur la bonne vieille ronéo mad movienne. Bien qu'un n° 6 ait été prévu et qu'une version tout offset ait été un moment envisagée, le 5 fut le dernier. Michel propage désormais sa pensée dans MAD MOVIES, la postérité lui en saura gré.
Dérangeant un peu la chonologie, il faut parler de THE SKULL, fanzine belge assez irrégulier qui édita notamment un compte-rendu de la convention de Boston, et surtout un "spécial Karloff" et un "spécial Vincent Price" qui dateront dans l'histoire du fanzinat. THE SKULL est un travail de collectionneurs, et cela se sent (Georges Coune est le seul qui compte ses photos en les mesurant au mètre! D'après nos propres estimations, un mètre devrait faire 4000 photos environ...). Les fiches techniques et les synopsis l'emportaient sur l'élément critique, mais de cela, nous étions prévenus dans l'éditorial. Comme ouvrage de référence, comme album d'illustrations, THE SKULL restera le plus important des outils."
Partie 8
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Partie 5
Partie 6
"Lorsque parut le premier numéro du MASQUE DE LA MEDUSE qui en appelait ouvertement à la collaboration, deux vieilles connaissances répondirent aussitôt "présent". Le premier avait fait SKULL ISLAND, et le second brûlait lui aussi d'un feu intérieur qui devait enfanter un peu plus tard du plus truculent fanzine qui soit: PEEPING TOM. Michel Heurtault, en sous-titrant "La gazette du cinéma-bis, annonçait clairement la couleur et traita aussi bien des thrillers, films de jungle, westerns italiens, films fantastiques, érotiques, etc. Il s'agit aussi du seul zine qui osa annoncer la présence de Bela Lugosi à la première "Convention du cinéma fantastique" (en échange de ses gracieuses annonces, M. Heurtault devait se voir refuser l'entrée à la deuxième! La mémoire est inversement proportionnelle à l'altitude).
On ne dénoncera jamais assez Chantal Heurtault qui profitait lâchement des heures de pause à son travail (encore une banque!) pour photocopier les maquettes encore fumantes du zine heurtaultien. Ce titanesque sacerdoce et cette coupable activité ne devaient s'interrompre qu'avec les n° 4 et 5 qui furent tiré sur la bonne vieille ronéo mad movienne. Bien qu'un n° 6 ait été prévu et qu'une version tout offset ait été un moment envisagée, le 5 fut le dernier. Michel propage désormais sa pensée dans MAD MOVIES, la postérité lui en saura gré.
Dérangeant un peu la chonologie, il faut parler de THE SKULL, fanzine belge assez irrégulier qui édita notamment un compte-rendu de la convention de Boston, et surtout un "spécial Karloff" et un "spécial Vincent Price" qui dateront dans l'histoire du fanzinat. THE SKULL est un travail de collectionneurs, et cela se sent (Georges Coune est le seul qui compte ses photos en les mesurant au mètre! D'après nos propres estimations, un mètre devrait faire 4000 photos environ...). Les fiches techniques et les synopsis l'emportaient sur l'élément critique, mais de cela, nous étions prévenus dans l'éditorial. Comme ouvrage de référence, comme album d'illustrations, THE SKULL restera le plus important des outils."
Partie 8
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Partie 5
Partie 6
vendredi 24 février 2012
Zine Story (partie 6)
Source: Mad Movies (N°14, décembre 1976, par JP Putters).
"En mai 1969 paraissait le premier numéro de CYCLOPE, dont l'excellent sous-titre "Un seul oeil peut-être, mais ouvert", laissait présager d'une ouverture d'esprit et d'une réflexion sur le genre fantastique. Les trois premiers numéros se contentaient de reproduire des résumés de scénarios, et rendaient compte des activités d'un foyer de jeunes. Ce qui n'était pas d'un intérêt brûlant pour l'amateur. Toutefois, avec l'arrivée d'un nouveau rédacteur, Jean-Claude Urphéant, les n°s 4 et 5 offrirent enfin des critiques, ainsi que des études sur le ciné-fantastique. Les compte-rendus du club se firent plus succinct au bénéfice d'un dossier "Frankenstein" qui se proposait dans chaque numéro, de passer en revue deux classiques et deux films récents. Malheureusement, au bout de 5 n°s en 10 mois d'existence, CYCLOPE cessa de paraître. Une réédition fut un moment envisagée, mais ne se fit jamais.
A la recherche d'un MIDI-MINUIT-FANTASTIQUE perdu, et dans la foulée de L'ECRAN FANTASTIQUE, la parution du MASQUE DE LA MEDUSE (décembre 1970) constitua une manière d'évènement. Le fanzine d'Alain Petit se présentait comme le cri d'un collectionneur-fan, désireux de faire quelque chose, de réunir des gens, comme une carte de visite lancée à des centaines de fans.
On notait dans LE MASQUE DE LA MEDUSE, un souci d'aller au delà des rubriques inhérentes à ce genre de parutions, ainsi un nécessaire "Fantastique et télévision", une évocation des grandes heures du grand-guignol, etc. Les films critiqués l'étaient à travers le prisme d'une enfance échappée; clins d'oeil nostalgiques au temps passé, prise en compte de l'actualité, LE MASQUE DE LA MEDUSE s'assumait véritablement en tant que revue marginale et, dans le n°3, livrait un considérable travail de recherche et de réflexion fort contesté: Jesus Franco.
Il faut avoir vu Alain Petit vous montrer les plus belles pièces de sa collection, s'extasier sur les couleurs passées de certaines anciennes éditions de comics, vous faire sentir l'odeur de cave humide de quelques revues disparues (le "Bigfoot" du collectionneur), pour comprendre dans quel état d'esprit se faisait LE MASQUE...
La quasi-impossibilité, pour un fanzine, de se créer une structure de distribution efficace, fit que le n°3 fut le dernier.
Si son éditeur écrit encore abondamment dans d'autres zines ou revues, c'est toujours avec la passion des tout débuts et cette faculté de l'éternelle "découverte" qui forcera toujours l'intérêt du lecteur. C'est assez rare pour être apprécié.
Tonton.. Euh! (qu'allais-je dévoiler là?) François Joyeux fut l'instigateur et le principal rédacteur d'un seul - à notre connaissance - fanzine gratuit. SKULL ISLAND, entièrement photocopié, publiait de courtes notules sur les films sortis dans le trimestre, ainsi que des critiques sur des films plus anciens. Ce fut un des premiers fanzines qui s'intéressa au western italien, tout en prenant en compte les autres aspects du fantastique bien souvent négligés: le merveilleux, l'érotisme, la comédie musicale, etc. Dans les derniers numéros, la venue d'Alain Gradt, J.C. Morlot, Michel Heurtault, Alain Petit, forcèrent un peu la texture statique du zine, jusqu'au n°7, chef d’œuvre dans le genre où l'humour vous prenait quasiment à la gorge. Des ennuis de photocopieuse (jusque là involontairement prêtée par une grande banque parisienne. Comment ça laquelle?) vinrent interrompre les activités de ce tenace fanzine dont quelques numéros tirèrent à plus de 500 exemplaires. Le photocopieur décéda 15 jours après la fin de SKULL ISLAND (véridique), faut-il y voir un rapport de cause à effet? François Joyeux a jusqu'ici refusé de nous en dire plus..."
Partie 7
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Partie 5
"En mai 1969 paraissait le premier numéro de CYCLOPE, dont l'excellent sous-titre "Un seul oeil peut-être, mais ouvert", laissait présager d'une ouverture d'esprit et d'une réflexion sur le genre fantastique. Les trois premiers numéros se contentaient de reproduire des résumés de scénarios, et rendaient compte des activités d'un foyer de jeunes. Ce qui n'était pas d'un intérêt brûlant pour l'amateur. Toutefois, avec l'arrivée d'un nouveau rédacteur, Jean-Claude Urphéant, les n°s 4 et 5 offrirent enfin des critiques, ainsi que des études sur le ciné-fantastique. Les compte-rendus du club se firent plus succinct au bénéfice d'un dossier "Frankenstein" qui se proposait dans chaque numéro, de passer en revue deux classiques et deux films récents. Malheureusement, au bout de 5 n°s en 10 mois d'existence, CYCLOPE cessa de paraître. Une réédition fut un moment envisagée, mais ne se fit jamais.
A la recherche d'un MIDI-MINUIT-FANTASTIQUE perdu, et dans la foulée de L'ECRAN FANTASTIQUE, la parution du MASQUE DE LA MEDUSE (décembre 1970) constitua une manière d'évènement. Le fanzine d'Alain Petit se présentait comme le cri d'un collectionneur-fan, désireux de faire quelque chose, de réunir des gens, comme une carte de visite lancée à des centaines de fans.
On notait dans LE MASQUE DE LA MEDUSE, un souci d'aller au delà des rubriques inhérentes à ce genre de parutions, ainsi un nécessaire "Fantastique et télévision", une évocation des grandes heures du grand-guignol, etc. Les films critiqués l'étaient à travers le prisme d'une enfance échappée; clins d'oeil nostalgiques au temps passé, prise en compte de l'actualité, LE MASQUE DE LA MEDUSE s'assumait véritablement en tant que revue marginale et, dans le n°3, livrait un considérable travail de recherche et de réflexion fort contesté: Jesus Franco.
Il faut avoir vu Alain Petit vous montrer les plus belles pièces de sa collection, s'extasier sur les couleurs passées de certaines anciennes éditions de comics, vous faire sentir l'odeur de cave humide de quelques revues disparues (le "Bigfoot" du collectionneur), pour comprendre dans quel état d'esprit se faisait LE MASQUE...
La quasi-impossibilité, pour un fanzine, de se créer une structure de distribution efficace, fit que le n°3 fut le dernier.
Si son éditeur écrit encore abondamment dans d'autres zines ou revues, c'est toujours avec la passion des tout débuts et cette faculté de l'éternelle "découverte" qui forcera toujours l'intérêt du lecteur. C'est assez rare pour être apprécié.
Tonton.. Euh! (qu'allais-je dévoiler là?) François Joyeux fut l'instigateur et le principal rédacteur d'un seul - à notre connaissance - fanzine gratuit. SKULL ISLAND, entièrement photocopié, publiait de courtes notules sur les films sortis dans le trimestre, ainsi que des critiques sur des films plus anciens. Ce fut un des premiers fanzines qui s'intéressa au western italien, tout en prenant en compte les autres aspects du fantastique bien souvent négligés: le merveilleux, l'érotisme, la comédie musicale, etc. Dans les derniers numéros, la venue d'Alain Gradt, J.C. Morlot, Michel Heurtault, Alain Petit, forcèrent un peu la texture statique du zine, jusqu'au n°7, chef d’œuvre dans le genre où l'humour vous prenait quasiment à la gorge. Des ennuis de photocopieuse (jusque là involontairement prêtée par une grande banque parisienne. Comment ça laquelle?) vinrent interrompre les activités de ce tenace fanzine dont quelques numéros tirèrent à plus de 500 exemplaires. Le photocopieur décéda 15 jours après la fin de SKULL ISLAND (véridique), faut-il y voir un rapport de cause à effet? François Joyeux a jusqu'ici refusé de nous en dire plus..."
Partie 7
Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Partie 5
mardi 21 février 2012
Monster-Zone
A l'époque où il était gérant de la librairie parisienne MOVIES 2000 (en 1987), Alain Petit a bricolé une publication au numéro unique et au nom sympathique de Monster-Zone.
Un fanzine pas vraiment sérieux, plutôt un clin d'oeil malicieux et néanmoins respectueux aux Monster Bis de Norbert Moutier et Ciné-Zine-Zone de Pierre Charles.
Au sommaire: Pavés de presse illustrés concernant les péplums des années 50 et 60.
Manacoa Files
Il y eu 6 volumes de Manacoa Files qui sont sortis entre 1994 et 1995, édités par Alain Petit (Le Masque de la Méduse, 20 ans de Western Européen) qui au départ devait en réaliser huit pour terminer ce qu'il avait initialement prévu, c'est à dire une grosse étude sur l'oeuvre de Jess Franco (à ce sujet Alain Petit a collaboré avec Artus films sur une collection DVD).
Lire aussi l'interview d'Alain ici.
Mais grâce à Pierre Charles, les 6 premiers numéros furent réédités avec une illustration beaucoup plus abondante, une maquette transformée et un sommaire général un peu chamboulé (pour favoriser l'insertion d'un volumineux Franco-Dico) et publiés avec les 2 numéros inédits dans son Ciné-Zine-Zone (n° 117 à 124).
Les numéros repris pour les CZZ spéciaux (8 vol.) |
20 ans de Western Européen
Entre Le Masque de la Méduse et Manacoa Files Alain Petit a également publié en 1980 et 1981 ce fanbook en 5 parties.
Lire aussi l'interview d'Alain ici.
20 ans de Western Européen a été tiré en très peu d'exemplaires à l'époque, environ une cinquantaine pour chaque cahier.
20 à 30 nouveaux numéros ont encore été réédités par la suite (vers 1988-89).
Il existe aussi une reliure des 5 volumes tirée à quelques exemplaires pour les collaborateurs.
Petite précision pour les images ci-dessous, si certaines sont en couleur, Alain Petit ayant eu la gentillesse de me fournir les scans des maquettes originales, les 5 cahiers sont bien sortis uniquement avec une couverture noir et blanc.
20 ans de Western Européen a été tiré en très peu d'exemplaires à l'époque, environ une cinquantaine pour chaque cahier.
20 à 30 nouveaux numéros ont encore été réédités par la suite (vers 1988-89).
Il existe aussi une reliure des 5 volumes tirée à quelques exemplaires pour les collaborateurs.
Petite précision pour les images ci-dessous, si certaines sont en couleur, Alain Petit ayant eu la gentillesse de me fournir les scans des maquettes originales, les 5 cahiers sont bien sortis uniquement avec une couverture noir et blanc.
En mai 2015 est sorti un livre édité par Artus et regroupant les 5 volumes.
lundi 20 février 2012
Le Masque de la Méduse
Le Masque de la Méduse est le premier fanzine d' Alain Petit, fanéditeur à l'impressionnant c.v. fanzinesque: 20 ans de Western Européen, Manacoa Files, Skull Island, Mad Movies, Cinéma-bis (dans Vampirella), Monster Zone...
Lire aussi l'interview d'Alain ici.
3 numéros parus:
N° 1 (décembre 1970): Peter Cushing, L'Horrible Dr. Orlof, les araignées géantes, André de Lorde et le théâtre d'épouvante, rubrique Fantastique et Télévision
N° 2 (mars 1971): Festival de Trieste
N°3 (juin 1971): Jess Franco.
3 numéros parus:
N° 1 (décembre 1970): Peter Cushing, L'Horrible Dr. Orlof, les araignées géantes, André de Lorde et le théâtre d'épouvante, rubrique Fantastique et Télévision
N° 2 (mars 1971): Festival de Trieste
N°3 (juin 1971): Jess Franco.
vendredi 17 février 2012
Zine Story (partie 5)
Source: Mad Movies (N°14, décembre 1976, par JP Putters).
"A peine quelques mois après L’ÉCRAN FANTASTIQUE devait paraître un autre vétéran: NYARLATHOTEP. D'une annonce dans FICTION passée par Daniel Riche, et visant à regrouper les fans de la région lyonnaise, un comité de rédaction se forma littéralement, dont chaque membre rêvait de développer son genre de prédilection. Ainsi, Robert le Gloanec, Pierre Giulani, François Bazzoli, Marc Michalet et Daniel Riche (qui se cachait lâchement sous le pseudonyme de Serge Laughlin) traitèrent de SF littéraire et de cinéma, publièrent des nouvelles et des bandes dessinées, allant doucement (10 numéros en 7 ans) jusqu'à un n° 11 qui devrait paraître ces jours-ci (prémices de décembre).
NYARLATHOTEP a montré ce que pouvait être un fanzine poussé jusqu'à son stade professionnel et reste un des plus sympathique et des plus tenace exemple de cette production fanzinale.
En décembre 1969, Denis Torre et Thierry Olive, qui avaient l'intention de créer leur fanzine, s'en ouvrirent à Alain Schlockoff (décidément!) qui leur déconseilla le titre primitivement envisagé: L'Univers du Fantastique, prétextant qu'avec HORIZONS DU FANTASTIQUE, MIDI-MINUIT-FANTASTIQUE, MIROIR DU FANTASTIQUE, L’ÉCRAN FANTASTIQUE, on été déjà bien assez paumés comme ça. Et de proposer divers titres, dont notamment Salut les Monstres (!), Le Transylvanien Libéré (?), LE STYX, etc. Sautant sur l'occasion, LE STYX fit donc son apparition vers le milieu 70. Six mois plus tard, ce fut le n°2. Ces deux numéros comportaient une quarantaine de pages et traitaient de films en cours de distribution. Notons quelques articles plus ambitieux dont un "Panoramique du cinéma fantastique" qui visait à définir les diverses branches de ce genre. Également un article sur le cinéma fantastique mexicain, un survol de la lycanthropie au cinéma et un dossier sur Bela Lugosi ou "Un certain Bel Blasko" qui, lui, semblait plus ou moins pompe sur "Un certain n° de BIZARRE". C'était un Torre!
Deux ans après la parution du n° 2, LE STYX jeta ses ultimes feux, ou plutôt ses ultimes vagues, en sortant un dernier numéro entièrement consacré au "Marché du film, Cannes 72". Après nous avoir laissé espérer la sortie d'un PEPLUM, d'un CINÉMA DE L’ÉTRANGE, puis enfin d'un VAMPIRE 2000, Thierry Olive et Denis Torre n'écrivirent plus que dans d'autres zines."
mercredi 15 février 2012
Le Styx
3 numéros parus entre 1970 et 1972, ensuite nouvelle série en 1978.
Sommaires:
Première série.
N° 1 : cinéma fantastique mexicain, panorama du cinéma fantastique, critiques des films en cours de distribution.
N° 2 : la lycanthropie au cinéma, Bela Lugosi
N° 3 (déc. 1972): spécial Marché du Film de Cannes 1972.
Deuxième série:
N° 1 (mai 1978): l'agonie du Cinéma Populaire, dossier Le cinéma français d'avant guerre, les dernières cartouches du Western italien, fanzines.
N° 2 (octobre 1979): spécial L'âge d'or de l'épouvante italienne 1956-1966 (dossier, analyse, films produits), fanzines.
N° 1 et 2, deuxième série. |
lundi 13 février 2012
Zine Story (partie 4)
Source: Mad Movies (N°14, décembre 1976, par JP Putters).
"Mais revenons en France, où un nouveau venu, Alain Schlockoff, se montrait fort enthousiasmé par MERCURY-BIS numéro 1 et proposait sa collaboration pour un n°2, tout en signalant qu'il était lui-même désireux d'éditer son propre fanzine. Avec l'accord de Temey et Fontana, ainsi que de toute l'équipe rédactionnelle de la partie cinéma, MERCURY-BIS 2 fut édité par Alain Schlockoff qui, tout en gardant le titre, sortit le fanzine sous une jaquette-couvre-livre curieusement intitulée LES FAMEUX MONSTRES DU CINEMA. Ce titre resservit un peu plus tard pour des bulletins d'information distribués gratuitement aux abonnés et correspondants.
"Mais, Schlockoff rêvait secrètement de refaire MIDI-MINUIT-FANTASTIQUE, dont l'orientation des derniers numéros (14, 15/16, fin 66) n'était guère à son goût. Avec Dominique Besse, il édita alors, en juin 1967, le premier numéro de HORIZONS DU FANTASTIQUE (seul numéro ronéotypé). Dominique Besse édita lui-même le second numéro, tout offset, en laissant toutefois la responsabilité de la partie cinéma à son ancien co-éditeur. De plus en plus déçu par la forme étriquée que prenait la rubrique cinéma, Alain Schlockoff décida de créer son propre zine; et ce fut L'ECRAN FANTASTIQUE. Le n°1 sortit en février 69, encore assez modeste et peu épais (34 pages), ce fanzine devait néanmoins rapidement s'étoffer et demeura longtemps l'ouvrage de référence et le complément indispensable de MIDI-MINUIT. On pouvait juste déplorer une auto-satisfaction quasi maladive, parfois au détriment d'autres publications. Voir ce "Les Éditions de l'AS ne doivent pas se confondre avec les autres fanzines...", curieux racisme envers les collègues! Ces "Éditions d l'AS" devaient également fournir METALUNA, qui s'intégra dans le n°4 de L'ECRAN FANTASTIQUE dès sa deuxième parution, MACABRE, consacré aux nouvelles, CREPUSCULE à l'érotisme, dont une partie cinématographique, et enfin ASTARTE, se vouant quant à lui à l'ésotérisme. C'est dans ASTARTE que parut cette interview d'Alain Schlockoff, effectuée par Jean-Claude Morlot et restée célèbre dans le domaine de la mégalomanie galopante. Voulant en savoir plus, nous avons réussi à faire parler J. Claude Morlot. Ce fut pénible... l'animal n'a avoué que sous les flagellations répétées et violemment assénées à coups de billets de 100F pliés en quatre (spectacle dantesque et déconseillé aux personnes sensibles). C'est égal, la noble sueur qui perlait à nos visages superbes ne s'était pas répandu en vain, nous tenions notre information: l'éditeur s'était interviewer lui-même et le brave Morlot, injustement soupçonné, n'avait jamais pris part à cette mascarade. Procédé pratique pour ne pas se planter au détour d'une question. C''était encore plus amusant que ce que nous avions supposé...
Poursuivant sa quête difficile vers la gloire, Alain Schlockoff édita enfin un ECRAN FANTASTIQUE tout offset et quitta les rangs des fanéditeurs auxquels il montra désormais une haine de plus en plus évidente; eux qui ne lui avaient pourtant jamais rien fait. Enfin bon, voilà pour lui..."
Partie 5
Partie 1
Partie 2
Partie 3
vendredi 10 février 2012
Fog
Guy Giraud crée le fanzine Fog à la fin des années 80 en commençant par le n° 3 de 138 pages en noir et blanc. Il voulait démarrer directement par ce numéro car dixit: "Les deux premiers sont toujours les plus durs" et il avait donc prévu de les faire plus tard.
Les n° 4 et 5 faisaient respectivement 317 et 364 pages avec couverture couleur, papier glacé et photos couleurs. Ce côté pro du fanzine était du fait de Gilles Boulenger dont l'intention était de faire quelque chose de sérieux. A ce propos le n° 5 de Fog fut le n° 00 de la revue Cinéphage qui allait naître en 1991 (et s' arrêter en 1995).
Il y eu également un Fog n° 4 spécial Rex, un collector de 4 pages photocopiées qui était distribué et jeté durant le festival du Rex, grand rendez-vous de l'époque.
Ci-dessous, pour chaque numéro, la couverture suivie du sommaire et du 4ème de couverture ainsi que le spécial Rex de 4 pages. Cliquer sur les images pour agrandir.
mercredi 8 février 2012
Zine Story (partie 3)
Source: Mad Movies (N°14, décembre 1976, par JP Putters).
"Les Pionniers
Vers 1963, il circulait, presque sous le manteau, un fanzine du nom de COMETE. Quelques pages de textes sans guère d'illustrations, tiré à une bonne cinquantaine d'exemplaires, COMETE ne dura que quelques numéros, puis disparut.
Un peu plus tard, il fut cependant repris par Jean-Pierre Fontana, qui refit un n°1 intitulé COMETE-MERCURY, et qui dès le n° 2 s'appela définitivement MERCURY. C'est également à cette époque que l'on vit apparaître le célèbre et coriace LUNATIQUE (septembre 63), ainsi qu'une foule de petits zines consacrés à la SF littéraire et aux échos informatifs: AILLEURS, LES CRAMPES, LUMEN, JARDIN SIDERAL, etc. tous d'un tirage assez faible et modestement ronéotypés. Cependant, le cinéma, jusqu'ici parent pauvre, commençait à se faire une petite place dans toutes ces publications, et particulièrement dans MERCURY où Gérard Temey fut nommé corédacteur en chef et responsable de la rubrique "Cinéma fantastique et SF". Des articles signés Jean-Pierre Bouyxou, Jean-Claude Michel, Raphael Marongiu, vinrent ainsi étayer les colonnes de MERCURY.
Pareillement, ATLANTA, autre zine du moment, édité par Michael Grayn, demanda à Michel Féron, fan belge, un papier régulier sur le cinéma fantastique. Le genre, merveilleusement défendu ailleurs par MIDI-MINUIT-FANTASTIQUE encore débutant, se frayait doucement son chemin mais, encore ce jour, aucun fanzine ne s'y était entièrement consacré. C'est alors que les rédacteurs de la partie cinéma dans MERCURY eurent l'idée folle d'un "Spécial Karloff" qui aurait le titre de MERCURY-BIS. Fontana et Temey donnèrent leur accord, et éditèrent ce MERCURY-BIS de 42 pages "Tout cinéma" et sous-titré justement, Ciné-Fantastique. Par un hasard de circonstances, il fut repris pour le magazine américain que nous connaissons actuellement sous ce titre. Tiré à 350 exemplaires (tirage assez important, pour l'époque), nous tenions enfin le premier fanzine qui osait ne parler que de cinéma fantastique.
Après la nuit des temps
Vers la fin de 1966, il devait se passer pas mal de choses importantes. En Belgique, Michel Féron créa un fanzine vaguement torché, tiré à la ronéo à alcool, qui rappelait furieusement les tout premiers zines du début des années soixante. Entièrement consacré au cinéma fantastique, de SF et au cinéma-bis, LE JOURNAL DE JONATHAN HARKER, qui sortait parfois sous le titre-canular des CAHIERS DU CINEMA-BIS, était fait par des copains, pour des copains. On y remarquait un humour assez peu châtié, tandis que les calembours impossibles volaient assez bas. Mais, sur ce ton rigolard, était fourni à l'amateur des renseignements précieux qu'il était pratiquement impossible de trouver ailleurs. Michel Féron faisait la chasse aux nudies (enfin des non-violents!) plus ou moins fantastiques qui passaient à sa portée (l'action se passait en Belgique, terre fertile, à l'époque, pour le cinéma-bis). La fréquence de parution restait assez fantaisiste, il n'était pas rare d'attendre six mois un numéro ou d'en recevoir trois coup sur coup. LE JOURNAL DE JONATHAN HARKER s'éteignit avec le n° 13, mais Féron édita d'autres zines convertis à la BD ou à la SF littéraire: MIZAR, ZAGURA, VO N'POLEZ NIN COMPRIND...
A la même époque, aux USA, Frederick Clarke éditait un des premiers zines américains vraiment important: THE GARDEN GHOUL GAZET, zine assez en rupture avec ce qui pouvait se faire à l'époque, surtout dans la partie iconographique. Il édita parallèlement un bulletin beaucoup plus bref destiné à faire la liaison entre les abonnés, ce bulletin s'appelait déjà CINEFANTASTIQUE. Plus tard, Clarke devait tout saborder pour se consacrer à une nouvelle formule de CINEFANTASTIQUE qui dure encore aujourd'hui. Guère plus tard que THE GARDEN GHOUL GAZET devait apparaître également GORE CREATURES et PHOTON, deux magazines qui ont fêté récemment leu dixième anniversaire. Pas mal pour des amateurs..."
"Les Pionniers
Vers 1963, il circulait, presque sous le manteau, un fanzine du nom de COMETE. Quelques pages de textes sans guère d'illustrations, tiré à une bonne cinquantaine d'exemplaires, COMETE ne dura que quelques numéros, puis disparut.
Un peu plus tard, il fut cependant repris par Jean-Pierre Fontana, qui refit un n°1 intitulé COMETE-MERCURY, et qui dès le n° 2 s'appela définitivement MERCURY. C'est également à cette époque que l'on vit apparaître le célèbre et coriace LUNATIQUE (septembre 63), ainsi qu'une foule de petits zines consacrés à la SF littéraire et aux échos informatifs: AILLEURS, LES CRAMPES, LUMEN, JARDIN SIDERAL, etc. tous d'un tirage assez faible et modestement ronéotypés. Cependant, le cinéma, jusqu'ici parent pauvre, commençait à se faire une petite place dans toutes ces publications, et particulièrement dans MERCURY où Gérard Temey fut nommé corédacteur en chef et responsable de la rubrique "Cinéma fantastique et SF". Des articles signés Jean-Pierre Bouyxou, Jean-Claude Michel, Raphael Marongiu, vinrent ainsi étayer les colonnes de MERCURY.
Pareillement, ATLANTA, autre zine du moment, édité par Michael Grayn, demanda à Michel Féron, fan belge, un papier régulier sur le cinéma fantastique. Le genre, merveilleusement défendu ailleurs par MIDI-MINUIT-FANTASTIQUE encore débutant, se frayait doucement son chemin mais, encore ce jour, aucun fanzine ne s'y était entièrement consacré. C'est alors que les rédacteurs de la partie cinéma dans MERCURY eurent l'idée folle d'un "Spécial Karloff" qui aurait le titre de MERCURY-BIS. Fontana et Temey donnèrent leur accord, et éditèrent ce MERCURY-BIS de 42 pages "Tout cinéma" et sous-titré justement, Ciné-Fantastique. Par un hasard de circonstances, il fut repris pour le magazine américain que nous connaissons actuellement sous ce titre. Tiré à 350 exemplaires (tirage assez important, pour l'époque), nous tenions enfin le premier fanzine qui osait ne parler que de cinéma fantastique.
Après la nuit des temps
Vers la fin de 1966, il devait se passer pas mal de choses importantes. En Belgique, Michel Féron créa un fanzine vaguement torché, tiré à la ronéo à alcool, qui rappelait furieusement les tout premiers zines du début des années soixante. Entièrement consacré au cinéma fantastique, de SF et au cinéma-bis, LE JOURNAL DE JONATHAN HARKER, qui sortait parfois sous le titre-canular des CAHIERS DU CINEMA-BIS, était fait par des copains, pour des copains. On y remarquait un humour assez peu châtié, tandis que les calembours impossibles volaient assez bas. Mais, sur ce ton rigolard, était fourni à l'amateur des renseignements précieux qu'il était pratiquement impossible de trouver ailleurs. Michel Féron faisait la chasse aux nudies (enfin des non-violents!) plus ou moins fantastiques qui passaient à sa portée (l'action se passait en Belgique, terre fertile, à l'époque, pour le cinéma-bis). La fréquence de parution restait assez fantaisiste, il n'était pas rare d'attendre six mois un numéro ou d'en recevoir trois coup sur coup. LE JOURNAL DE JONATHAN HARKER s'éteignit avec le n° 13, mais Féron édita d'autres zines convertis à la BD ou à la SF littéraire: MIZAR, ZAGURA, VO N'POLEZ NIN COMPRIND...
A la même époque, aux USA, Frederick Clarke éditait un des premiers zines américains vraiment important: THE GARDEN GHOUL GAZET, zine assez en rupture avec ce qui pouvait se faire à l'époque, surtout dans la partie iconographique. Il édita parallèlement un bulletin beaucoup plus bref destiné à faire la liaison entre les abonnés, ce bulletin s'appelait déjà CINEFANTASTIQUE. Plus tard, Clarke devait tout saborder pour se consacrer à une nouvelle formule de CINEFANTASTIQUE qui dure encore aujourd'hui. Guère plus tard que THE GARDEN GHOUL GAZET devait apparaître également GORE CREATURES et PHOTON, deux magazines qui ont fêté récemment leu dixième anniversaire. Pas mal pour des amateurs..."
dimanche 5 février 2012
Zine Story (partie 2)
Source: Mad Movies (N°14, décembre 1976, par JP Putters).
Et puis, le fanéditeur n’est pas commerçant; on rirait de voir les « théoriques » marches bénéficiaires qui peuvent se calculer. Certains numéros (DE L’AUTRE COTE DU PONT 1 et 2, CERBERE 1, MAD MOVIES 2 et 9, et sans doute bien d’autres titres, nous ne possédons pas leur comptabilité exacte) ont eu un prix de revient à l’unité, qui arrivait à dépasser le prix payé par le libraire.
Enfin, par le simple fait qu’il travaille à deux pas d’une photocopieuse accueillante, ou qu’un de ses camarades possède une ronéo rudimentaire, le fanéditeur peu –tout de suit- livrer un produit encore mal dégrossi. Contrairement au journaliste ou critique professionnel qui parvient à se faire publier grâce à un travail préalable, ou par une certaine renommée, ou encore parce qu’il sort d’une école, qui, que, etc. le brave fanéditeur, lui, a soudain le formidable et inquiétant pouvoir d’apporter tout de suite au lecteur ses B.A. BA, ses premiers pâtés rédactionnels. Sans avoir jamais touché une machine à écrire, sans connaître les moindres rudiments de la mise en page ou des divers procédés d’impression, il livre une passion qui force l’admiration, un ouvrage que le professionnel ne pourra pas regarder sans une condescendance amusée. Le plus grave est que le lecteur partage plus ou moins cet apriorisme et n’est pas toujours tendre dans ses jugements.
Nous n’allons pas ici distribuer de bons ou de mauvais points (d’autant que la plupart des anciens fanéditeurs sont actuellement de nos amis), mais plutôt tenter de faire le tour d’un sujet qui sait être diablement passionnant.
Évidemment, un article comme celui-ci ne ferait pas cent balles dans une autre revue, c’est tout juste assez bon pour Mad Movies, et puis, il fallait peut-être qu’un fanéditeur parle lui-même de la fanédition puisque la presse officielle préfère l’ignorer. Nous allons le faire avec un réel plaisir, d’autant que nombre de titres cités dans cet article méritent amplement ce modeste hommage qui les fera pour un instant revivre."
Partie 3
Partie 1
samedi 4 février 2012
Délivrance n° 2
Le second numéro de Délivrance Zine est dès maintenant disponible.
35 chroniques de films de genres ainsi qu'une interview sur 7 pages de l'association SIN'ART dans un format A5 de 32 pages en noir et blanc. Tout ça pour seulement 2€ à commander par mail à David Carville (delivrancezine[a]gmail.com). Le fanzine est disponible aussi sur le site de Sin'Art.
Si vous préférez une version pdf à la version papier (et à mon avis c'est bien dommage) vous pouvez la télécharger en cliquant sur ce lien: Délivrance n°2 pdf.
vendredi 3 février 2012
Les Dossiers du Fantastique
Revue de Gildas Bizeul et Vincent Perrault.
Malgré des pages intérieures en noir et blanc, Les Dossiers du Fantastique se rapprochait plus du prozine que du fanzine par la qualité du papier utilisé et de la mise en page.
Chaque numéro avait comme fil conducteur un réalisateur avec portrait et films réalisés (critiques et fiches techniques) complété par des news, des dossiers, une rubrique vidéo...
1993-1995.
N° 1: Wes Craven
N° 2: James Cameron
N° 3: Steven Spielberg
N° 4: John Carpenter
N° 5: David Cronenberg
N° 6: Ridley Scott
N° 7: Tobe Hooper
N° 8: Joe Dante
N° 9: David Lynch
N° 10: Tim Burton
N° 11: George A. Romero
Malgré des pages intérieures en noir et blanc, Les Dossiers du Fantastique se rapprochait plus du prozine que du fanzine par la qualité du papier utilisé et de la mise en page.
Chaque numéro avait comme fil conducteur un réalisateur avec portrait et films réalisés (critiques et fiches techniques) complété par des news, des dossiers, une rubrique vidéo...
1993-1995.
N° 1: Wes Craven
N° 2: James Cameron
N° 3: Steven Spielberg
N° 4: John Carpenter
N° 5: David Cronenberg
N° 6: Ridley Scott
N° 7: Tobe Hooper
N° 8: Joe Dante
N° 9: David Lynch
N° 10: Tim Burton
N° 11: George A. Romero
jeudi 2 février 2012
Mises à jour
Monster Bis: couvertures et liste complète des numéros parus.
Torso: couvertures et sommaires.
Nagual: couvertures et corrections.
Mononoké: ajouts.
Torso: couvertures et sommaires.
Nagual: couvertures et corrections.
Mononoké: ajouts.
mercredi 1 février 2012
Zine Story (partie 1)
Le sujet étant assez important je vous le propose tel quel mais en plusieurs parties (9).
Voici la première:
"Phénomène pour les initiés, quantité négligeable pour la presse professionnelle, inconnue du grand public, la presse parallèle, ou le fanzinat, charrie quoi qu'il en soit, un bon millier de titres, dont une vingtaine seulement connaissent un certain succès. Notre intention n'est pas ici d'en faire l'historique, ni de prétendre les passer tous en revue. Le fanzinat rayonne d'ailleurs dans une telle quantité de directions, que nous aurions tôt fait de nous disperser. Notre but ne vise qu'à cerner une partie bien spécifique de cette production, celle que nous connaissons le mieux, celle qui parle de ce que nous aimons: le cinéma fantastique.
Il y a déjà bien longtemps qu'il nous tenait à coeur de faire le bilan de ces parutions dont près d'un titre sur trois reste inconnu à la majorité des lecteurs. Dans les coins les plus reculés de notre "Kolossale kollection", des chercheurs viennent de mettre à jour une somme de documents accablants, datant de la période anté-offset: aussi des numéros de CYCLOPE, la collection complète de cette arlésienne de JOURNAL DE JONATHAN HARKER, les premiers numéros de VAMP (qui connaît?), les ECRAN FANTASTIQUE première série, formule ronéo, etc. En remontant vers les couches les plus inaccessibles, nous découvrons encore les MERCURY et son complément MERCURY-BIS, ainsi que bien d'autres trésors, maintenant bien oubliés.
A la base de tous ces fanzines, nous trouvons un complexe de MIDI MINUIT FANTASTIQUE plus ou moins évident. Notons par exemple, L'ECRAN FANTASTIQUE qui n'hésitait pas à lui reprendre certains titres de rubriques: "Previews", Horrorscope", etc...
Bien souvent, malheureusement, le fanzine sort d"une manière tout à fait précaire et, ceci ajouté aux difficultés de toucher un public, de s'instituer une fréquence de parution ou d'équilibrer son budget, fait que sa situation se montre souvent critique dès le deuxième ou le troisième numéro. Plus encore, le fanzinat connaît surtout sa difficulté majeure en s'assumant assez mal en tant que nouvelle presse; celle que les plus délirants n'hésitent pas à appeler "free press". Si ce vocable peut parfaitement s'appliquer à certains zines de SF littéraire, de bandes dessinées, ou encore de poésies, nous sommes bien obligés de reconnaître (et ce n'est pas seulement un avis personnel) qu'il irait très mal à notre production fanzinale de cinéma fantastique. Plutôt que de s'inventer sa propre écriture et par le simple fait de se référer continuellement à l'archétype initial, de reprendre sans cesse un flambeau imaginaire, un étendard sanglant où flottent pour l'éternité des tartes à la crème de "genre méprisé à défendre", "incoercible cartésianisme français", "cinéma maudit", cette production tourne un peu en circuit fermé et reste en perpétuel retrait de la critique cinématographique officielle. Le fanzinat ne reconnaît bien souvent son cinéma qu'à travers une gênante politique des auteurs où le plus prolifique se voit souvent le plus reconnu. Notons aussi le choix du moindre risque qui consiste à encenser invariablement le chef-d'oeuvre, et à enfoncer de même le navet.
C'est en réaction à cette règle des plus ringardes, que certains critiques prirent des positions parfois quasiment suicidaires pour célébrer le véritable cinéma-bis. Voir Alain Petit dans son MASQUE DE LA MEDUSE, M. Heurtault dans PEEPING TOM, et même, au niveau supérieur, J. Pierre Bouyxou dans STAR SYSTEM, ou toute l'équipe de CINEMA-BIS, dans ses premiers numéros, qui effectuait le travail type du fanzine, avec les moyens d'une revue.
Autre inconvénient, le fanéditeur, devant la difficulté de s’identifier en tant que critique, se camoufle parfois derrière un élément technique qui débouche sur la maniaquerie. C’est souvent une fiche technique d’une demi-page et un texte de cinq lignes qui a pu décourager l’éventuel lecteur pas très spécialiste. Or, face à son intérêt – même dévorant -, il ne trouve qu’un esprit de chapelle ne visant à rallier qu’une poignée de fans, fiers d’être "dans le coup"."
Partie 2.
Merci à Mad Movies: http://www.mad-movies.com/ (anciens numéros sur http://shop.mad-movies.com/)
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