dimanche 27 décembre 2015

Terreurvision 3


Pour la troisième fois consécutive Terreurvision revient sur les sorties des films de trouille au cours de l'année.
Après les éditions au format PDF de 2013 et 2014, l'équipe du site Terreuvision.com a décidé, en collaboration avec Le Fanzinophile, de passer au format papier, et tout en couleur, pour ce numéro de l'année 2015.

Le fanzine sera disponible bientôt à la vente chez Sin'Art et dans La petite boutique de Médusa. Pour les belges j'en aurai dans la boutique du blog et j'en déposerai également chez les revendeurs habituels. 

80 pages - couleur - 7 euros.

jeudi 17 décembre 2015

Toutes les couleurs du Bis 7 en préco !


Les précommandes viennent de débuter chez Sin'Art pour le septième numéro de Toutes les couleurs du Bis consacré à Uncut Movies.

Dans ce nouveau numéro, les 69 films du catalogue de "l'éditeur le plus gore de France" sont passés au crible par Stéphane Erbisti (avec la participation de Colin Vettier, Nicolas Beaudeux et Fred Pizzoferato). On y trouve aussi une interview des deux piliers d'Uncut Movies, Patrice et Romuald.

Format A5 - 95 pages - Couleur et quelques photos n&b - 8 euros.

jeudi 10 décembre 2015

Terreurvision


Terreurvision est au départ (en 2013) un e-zine sur le site Terreuvision.com. Ce fanzine téléchargeable en PDF (et dont quelques exemplaires seulement furent imprimés afin d'être gagnés lors d'un concours sur le site) fait le bilan des films de trouille sortis au cours de l'année.

C'est à partir du n° 3 (2015) que Nicolas François, déjà fanéditeur au début des années 2000 avec Suspiria, décide de passer au fanzine papier (en partenariat avec Le Fanzinophile à cette occasion).




dimanche 6 décembre 2015

Le Darkness Fanzine n° 16 arrive...


Darkness n° 16 sort dans quelques jours, les réservations peuvent donc déjà se faire chez l'éditeur Sin'Art (ici). Pour mes compatriotes belges c'est également possible en me contactant (rubrique Boutique). Attention, le nombre d'exemplaires disponibles sera limité.

De quoi traitera ce numéro? Présentation par le rédac' chef Christophe Triollet:
"Au milieu des années soixante-dix, l'apparition des magnétoscopes change radicalement la manière de consommer le cinéma, les spectateurs pouvant désormais découvrir chez eux, sans restriction, des films que les salles ne projettent pas. Les éditeurs de cassettes vidéos remplissent alors les catalogues d’oeuvres souvent inédites, parfois pornographiques ou violentes, qui échappent à tout contrôle pour le plus grand plaisir des amateurs de Bis. Au Royaume-Uni, les pouvoirs publics sont alertés par certaines associations familiales qui s'indignent de voir des enfants regarder des films dégradants.
Pour contrer la diffusion d’oeuvres jugées particulièrement dangereuses pour la jeunesse, la police organise des saisies médiatisées dans les vidéoclubs en vertu de la loi de 1959 réprimant l'obscénité. A la demande de la principale association des vendeurs et loueurs de vidéos de Grande-Bretagne qui souhaite éviter que ses membres ne fassent l'objet de poursuites judiciaires, les autorités publient en 1983 une liste de 72 films licencieux stigmatisés sous la dénomination de Video Nasties. Darkness revient sur cette histoire étonnante avec un numéro exceptionnel, chroniquant chacune des oeuvres interdites par les Britanniques au nom de la moralité publique.
Par ailleurs, ce numéro offre une analyse des interdictions aux mineurs de Saw 3D et de Love, ordonnées par le juge administratif français en 2015, qui bouleversent actuellement les règles de classification des films contenant des scènes de très grande violence, ou de sexe non simulées".

samedi 28 novembre 2015

CinéFun 20


Le dernier numéro de CinéFun est sorti et les abonnés ont déjà reçu leur exemplaire numérique dans leur boîte mail. Si ce n''est pas votre cas il est toujours temps de vous abonner gratuitement ici.

dimanche 22 novembre 2015

Scream Collector 2014.

 
En plus du numéro 8 de Scream dont je vous avais annoncé il y a quelques semaines la sortie prochaine (ici), Eric Denis propose, pour ceux qui seraient passé à côté, ce numéro collector 2014 regroupant les numéros 5, 6 et 7 (Barbara Steele part. 1&2, Sabrina Siani et Demons 1&2) augmenté de 2 pages supplémentaires recto verso.

Vendu 19€ hors frais d'envoi. Contact: eric_denis@sfr.fr ou le site du zine.

jeudi 19 novembre 2015

Trash Times 16: sommaire et pré-commandes.



Trash Times, le fanzine des profanateurs de sous-culture : Ciné vintage - Rétro comics - Subculture & Rock-N-Roll !
Le numéro 16 sortira mi-décembre et les pré-commandes et souscriptions sont dès maintenant ouvertes.
Pré-commandes (à l'unité, à tarif avantageux jusqu'au 24/11/2015) et souscriptions (pour 3 numéros à tarif encore plus avantageux) sur la boutique en ligne du fanzine: http://trashtimes.tictail.com/

Au sommaire de ce deuxième numéro de la nouvelle formule (format A4, 36 pages) : 

• DOSSIER 'VAMPIRELLA OH-LA-LA !!'
-IL ETAIT UNE FOIS VAMPIRELLA... 
Chroniques écarlates des années Warren.
Vampirella dans tous ses états ! De la mascotte sexy des publications Warren des débuts, à la vamp ténébreuse sous influence européenne, Trash Times retrace l'épopée de la plus immortelle icône de la Pop Culture...
-VAMPI-SCOPE !
Vampirella au cinéma : Histoire d'une malédiction.
Entre projets qui n'ont pas pu voir le jour et d'autres qui n'auraient jamais dû ! Hammer/Vampi : chronique d'un fiasco filmique.
-ENTRETIEN AVEC VAMPIRELLA !
Les confessions de Barbara Leigh.
Modèle pour Playboy, comédienne, Barbara Leigh nous raconte ses jours avec Roger Corman, Vadim, et Peckinpah, et ses nuits avec Elvis et Steve McQueen. Comment celle qui avait été choisie par la Hammer pour incarner Vampirella au cinéma, s'est retirée d'Hollywood pour se consacrer à Jésus ?

• UNDEAD TALKING ! NYC PUNK SURVIVOR !
Interview avec Bobby Steele ! (The Misfits, The Undead...)
Entretien carrière avec le guitariste des plus belles années des Misfits (1978-80), leader de The Undead, survivant plusieurs fois miraculé, et garant de la tradition du punk old school new-yorkais, avec un nouvel album sorti pour Halloween : The Morgue, The Merrier.

• SECRET CINEMA ! LES FILMS BÊTES ET MÉCHANTS DE PAUL BARTEL.
Hommage aux films de Paul Bartel.
La vie et la carrière du cinéaste bonhomme de La Course à la mort de l'an 2000, Eating Raoul, Cannonball, et Lust in The Dust, en longs, en courts, et de travers !

• Ainsi quel les rubriques habituelles, des notules, des chroniques BD, livres et fanzines, des reviews du fin fond des arcanes du film d'exploitation (Mardi Gras Massacre, Werewolves on Wheels, Psychomania, Hardgore, et d'autres)...

mercredi 18 novembre 2015

Cathodic Overdose

Cathodic Overdose est un fanzine de cinéma bis et fantastique. Du fond de leur caverne les rédacteurs aiment dépoussiérer des films des années 80 et 90 et partager leur passion pour le cinéma dit déviant. Flaques de slime, monstres gluants, litrons d’hémoglobine, fesses rebondies et explosions de boîtes crâniennes, il y a tout ça et même plus dans Cathodic Overdose, allez-y, allumez le poste et venez prendre votre injection de tous ces styles qui nous font tourner la tête (fantastique, SF, horreur, thriller, comédie..).

Ce jeune fanzine de Matthieu Nédey (alias Mighty Matt) se veut défenseur des films souvent méconnus et/ou méséstimés.
Cathodic Overdose est un peu ciblé à la fois grand public et public plus érudit (dans le but de faire découvrir et/ou redécouvrir) et on y trouve principalement un mélange de films de genre. 
 


Sommaires:
N° 1 (novembre 2015): Dossier "films du placard" avec une bonne dizaine de titres chroniqués (Nightbreed, You're Next, Bicentennial Man, Slashers, Beyond the Black Rainbow, Mystery Men, From Beyond, Dick Tracy, Fright Night, Pee Wee, Mac & Me...) - Chroniques type "après séance" avec impressions à chaud - Dossier sur la collection de films Creature Features.
N° 2 (mai 2016): Films du placard, 6 films (Halloween 3, Brainscan, Small Soldiers, Cube, Cooties, The House That Dripped Blood) - Dossier sur le profil et la filmographie de Nicolas Winding Refn - Dossier Vault of Sick Flicks - Chroniques rapides de CD (13) - Chroniques à la volée 60 pages!

N° 3 (janvier 2018): Films du placard (Cours Lola, Le Vaisseau de l'au-delà, Dune, Joes Apartment, American Way, Street Fighters, Vanishing Waves, Electrick Children) - Chroniques à la volée (horreur, fantastique, 80's-90's principalement) - Dossier sur les 3 premiers films live Tortues Ninja - Dossier Juan Piquer Simon - Dossier sur la console CD-i Philips, ancêtre du lecteur DVD - Interviews: Zaroff (auteur), Stéphane Picq (musicien et compositeur jeux vidéos), Tromatized Youth (groupe hardcore nantais très inspiré par l'univers Troma), Charlie Lyne (réalisateur du docu Beyond Clueless) - Dossier teen movie - Dossier Takashi Miike - Chroniques musiques - Billet d'humeur sur la culture en général (ciné, littérature, bd, séries, jeux vidéo)...

mardi 10 novembre 2015

Entretien avec Eric Escofier

Eric Escofier, éditeur de 2 fanzines (Ténèbres et Les Monstres de la nuit) et auteur de 2 livres touchant au cinéma fantastique et d'horreur des années 50 et 60, nous parle de son passé dans le fanzinat, de l'arrêt de son deuxième zine et de ses futurs projets.

-Ténèbres, 27 numéros, Les Monstres de la nuit, 13. C'est beaucoup pour un zine. Qu'est-ce qui explique selon toi cette longévité? 

Lorsque j'ai créé Ténèbres en 1979, je ne pensais pas arriver à 27 numéros. Mais il faut savoir que nous étions encore dans les années 70 et que les fanzines proliféraient de tous les côtés de la France. Je citerais Monster Bis, Ciné Zine Zone, Zombi Zine, Walpurgis, The Bat, Chair pour Frankenstein, Scream, Nostalgia pour la région parisienne. Du côté de la Provence : Sépulcral, Le Mongolfier, Le Styx, Rhésus 0... Il y avait de l'entraide et la chance que j'ai eu c'est que mon zine était gothique à cent pour cent et qu'il était un peu la copie conforme des anciens Famous Monsters qui ne traitaient que du cinéma fantastique ancien alors que les autres zines étaient variés. J'ai donc édité 27 numéros qui ont très bien marché. Hormis les grandes stars à qui j'ai rendu hommage, j'ai constitué des dossiers sur Paul Blaisdell, Eddie Parker, Herman Cohen, Sam Katzman, Réginald Leborg, Val Lewton car personne en France n'en parlait faute de documentation... Pour Les Monstres de la Nuit, c'était différent. Les numéros arboraient une couverture couleur et plastifiée. Les pages étaient plus nombreuses (100 minimum). Les Monstres de la Nuit étaient des thématiques: spécial Frankenstein, Terence Fisher , Gilling, Santo... J'ai consacré aussi une dernière interview à Ingrid Pitt qui fut une amie intime... 

-Tu as dit dans une interview précédente (c'était en 2005): "...par rapport aux années fastes 70-80, le fanzinat a chuté et mériterait d'être rehaussé à sa juste valeur car les gens ne savent pas à quel point c'est difficile de sortir un numéro...". C'est toujours vrai aujourd'hui?

Il est vrai que j'avais dit en 2005, que le fanzinat devait être rehaussé à sa juste valeur. De 1979 et jusqu'à 2003, j'allais farfouiller à la Bibliothèque de Nice pour glaner des renseignements sur tel acteur, tel réalisateur ou tel film. C'était un véritable travail que de consulter des tas de bouquins. Avec l'arrivée d'internet, ça été beaucoup plus facile. Je pense qu'aujourd'hui internet est devenu un outil de référence pour le fanéditeur : recherches, mise en pages du texte et des photos...


-En 1998 sort le premier Les Monstres de la Nuit, qu'est-ce qui t'a donné envie de refaire un fanzine après Ténèbres. Par ailleurs, pourquoi avoir arrêté ce dernier? 

J'ai sorti en 1998 le premier n° des Monstres de la Nuit avec un spécial Frankenstein car depuis 1992 j'avais arrêté. Mon métier de musicien professionnel ne me permettais plus de m'occuper d'un zine et je n'avais plus envie de continuer. Pour moi, la boucle était bouclée. C'est mon ami Pierre Charles qui m'a donné l'idée de créer à nouveau un fanzine. Je me souviens qu'il m'avait dit : "avec le matériel que tu as, et ton savoir, tu devrais sortir un nouveau fanzine différent de Ténèbres. Alors je me suis mis au travail et j'ai édité 13 numéros, avec une parution annuelle, alors que Ténèbres en comptait 3 par an. J'ai stoppé, car les ventes dégringolaient. J'avais compris que le cinéma gothique ne passait plus.

-Tu as suivi en 2007 le retour aux affaires de la Hammer? Quel est ton avis sur leurs nouveaux films et sur le cinéma d'horreur actuel en général? 

Mon avis sur le nouveau cinéma d'horreur d'aujourd'hui : nul. J'ai travaillé 4 ans avec l'association niçoise Les Méduses qui chaque année produit un Festival du film fantastique. J'organisais une exposition d'affiches et je présentais les films cultes. Je voyais les dernières sorties que je trouvais désastreuses. Il m'arrivait souvent de m'endormir durant les projections. Je ne suis pas du tout attiré par le cinéma d'horreur actuel que j'ai rejeté littéralement à la fin des années 70. 

-Tu as collaborés à plusieurs revues et fanzines, c'était toujours pour traiter de ton genre de prédilection ou tu en as quelques fois abordé d'autres ? 

J'ai collaboré effectivement à plusieurs revues : la première a été L'Ecran Fantastique, ensuite Univers Parallèles, Hammer Forever, Fantasticorama et Sueurs Froides. Pour Fantasticorama, je traitais du Western européen. Sueurs Froides, c'était de la critique sur les DVD que cette association diffusait, mais c'était à ma convenance, donc du cinéma ancien (années 30, 40, 50, 60). 




-Tu as écrit deux livres. Ton approche pour rédiger ces bouquins a-t-elle était la même que pour les fanzines ? 

J'ai sorti deux livres à titre d'auteur. Le premier sur mon ami Peter Cushing. Cela faisait longtemps que je rêvais de lui rendre hommage, je lui devais bien ça. Là ça a été mouvementé. Au départ, une association devait financer l'ouvrage, mais il y a eu des contretemps et j'ai préféré agir seul. L'ouvrage a très bien marché, plus de 700 exemplaires vendus. Alain Schlockoff avait été enthousiasmé et avait fait une excellente critique de ce livre. Il a également réalisé la préface de celui sur Barbara Steele dans lequel j'avais mis de la couleur, mais il a bien moins marché que le précédent. Les deux ouvrages étaient différents des fanzines bien que j'avais gardé ce caractère un peu "old school" en ce qui concerne la mise en page.

-T'intéresses-tu un peu à ce qu'il se fait actuellement dans le fanzinat? 

Je ne m'intéresse plus du tout au fanzinat, car certains fanéditeurs que je considérais comme des amis, ont critiqué mes deux livres. Totalement déçu, j'ai tiré un trait sur ce monde de faux culs (alors inexistant à la vieille époque). 

-Des projets en cours? Un nouveau numéro de Les Monstres de la Nuit prévu? 

Des projets : une immense et dernière exposition en 2016 à Nice qui rendra hommage au cinéma anglais et surtout à la Hammer Films en présence de deux vedettes. Il y aura aussi des conférences et des projections. Aucun numéro prévu en ce qui concerne Les Monstres de la Nuit. Je sortirai, dans deux ou trois ans, un gros livre sur le cinéma fantastique consacré aux photos et press book, j'en possède plus de 1000... L'ouvrage s'intitulera "Horror Monsters Cult" en hommage à mon site internet.

Merci à Eric Escofier d'avoir pris le temps de répondre à ces quelques questions. Les photos d'illustration de l'entretien viennent toutes de son site dédié à sa passion que je vous invite à aller visiter: http://monstresdelanuit.tripod.com/.

mercredi 4 novembre 2015

Nouveauté zine: Cathodic Overdose


Cathodic Overdose est un nouveau fanzine dont le premier numéro vient tout juste de sortir. 

Au sommaire:
-Un gros dossier "films du placard" avec une bonne dizaine de titres chroniqués. Le principe étant de défendre des films souvent méconnus ou mésestimés: Nightbreed, You're Next, Bicentennial Man, Slashers, Beyond the Black Rainbow, Mystery Men, From Beyond, Dick Tracy, Fright Night, Pee Wee, Mac & Me...
-Des chroniques type "après séance" avec impressions à chaud.
-Un dossier sur la collection de films Creature Features.
-Des chroniques dans l'esprit du film oublié/laissé pour compte, par des amis dont notamment Nasty Samy (Everyday is like sunday) et Val le Blond (Torture Oculaire, Fraîcheur des cafards).

Le zine fait 60 pages et coûte 7,5€ frais de port inclus.
S'adresser à Matthieu Nédey via Facebook.

samedi 31 octobre 2015

Scream n° 8


Sortie prévue en décembre. Attention: tirage limité à seulement 50 exemplaires!

A pré-commander par mail au près d'Eric Denis, au prix de 9,50 € frais de port compris.

dimanche 18 octobre 2015

Cinemagfantastique n° 8


Huitième numéro pour Cinemagfantastique. Au menu de ces 64 pages couleurs: un décryptage de Knock Knock et The Green Inferno d’Eli Roth et du dernier M. Night Shyamalan (The Visit), des previews à la pelle, deux dossiers sur les voyages dans le temps et les séries récentes tirées de films et plusieurs autres surprises dont un paper toy de la DeLorean du film Retour vers le futur...


mardi 6 octobre 2015

Picture 8


Le Super 8, format cinéma pour amateur, a aussi eu droit à son fanzine, le bien nommé 
Picture 8 édité durant les années 80 par Jean-Christophe Spadaccini qui est depuis devenu maquilleur et superviseur des effets spéciaux. 
On trouvait dans Picture 8 des interviews de réalisateurs, des critiques de films ou encore des articles sur les différentes techniques de mise en scène (travelling, trucages,...).

mercredi 23 septembre 2015

Ciné Expo's


Le principal éditeur et rédacteur en chef de Ciné Expo's était Jean-Jaques Vasse.
Autres rédacteurs: André Allard,  Christian Merret, Gilles Dimant...

Au moins deux numéros:
N° 1 (1976): spécial fantastique
N° 2 (1976 ?): spécial western.

Ce fanzine était pour moitié composé de bande dessinée.


mercredi 9 septembre 2015

News septembre

Quoi de neuf pour cette rentrée? Un peu de tout: des fanzines, des bouquins et de la radio:

On en parle déjà partout sur le net depuis des mois, c'est l'annonce de la sortie du nouveau Vidéotopsie. Il devrait nous arriver la semaine prochaine. Pour l'occasion le talentueux Chris Steadyblog a réalisé cette vidéo:

 

Egalement prévu pour septembre, le quatrième numéro de La Fraîcheur des Cafards. Un (petit) aperçu du sommaire: Dossier Ciné:filmo Alexandre Aja, chroniques en vrac (Aux yeus des vivants, White Bird, Réalité...) - Théma animation (Team America, The Simpsons, El superbeasto, Superjail...) - Dossier Série TV: Buffy contre les vampires - Reviews books, CD, BD....



Le mois de septembre sera aussi marqué par le retour Radio Médusa. Didier Lefèvre, absent de l'antenne de Radio PFM depuis le mois d'avril, nous revient enfin avec l'épisode 20 de son émission sur l'actualité du fanzinat et du cinéma Bis.



Un peu plus tard, autour du 20 octobre, sortira le volume 2 de Midi-Minuit Fantastique: l'intégrale. Comme pour le premier volume, le livre propose une version entièrement restaurée et augmentée de MMF : texte ressaisi et homogénéisé, éléments graphiques de la maquette d'origine nettoyés (couvertures, titres, pubs...), photos puisées aux meilleures sources HD, etc.

Au menu des 752 pages du livre:
• Une préface de Barbara Steele ...
• Un hommage à Michel Caen, décédé en 2014, par Nicolas Stanzick
• Les numéros 7 à 11 de "Midi-Minuit Fantastique", avec une iconographie enrichie.
• Un chapitre de textes inédits, L’Entracte du Midi-Minuit, avec :
- une rubrique érotique : Sylvie Bréal, par Michel Caen
- un entretien d’époque : Mario Bava, par Ornella Volta ;
- une enquête sur le mythique "Dracula en ombres chinoises" de Jean Boullet et Philippe Druillet, par Nicolas Stanzick
- les aventures d’un archéologue-filmographe, par Jean-Claude Romer
• Un DVD de 150 mn, "Les Cauchemars de Midi-Minuit", avec 5 courts métrages : "Fantasmagorie" de Patrice Molinard, avec Édith Scob (40 mn – 1963) ; "La Prima donna" de Philippe Lifchitz, avec Nelly Kaplan (10 mn – 1964) ; "Vampirisme" de Bernard Chaouat et Patrice Duvic, avec Michel Beaune (13 mn – 1967) ; "Satan bouche un coin" de Jean-Pierre Bouyxou et Raphaël-G. Marongiu, avec Pierre Molinier (10 mn – 1968) ; "La Fée sanguinaire" de Roland Lethem, avec To Katinaki (24 mn – 1968).
- Cinq bonus : "Fantasmagorie, un rêve de cinéma" d’Erwan Le Gac et Nicolas Stanzick (20 mn – 2015) ; "Dracula n’est jamais vaincu" de Patrice Molinard (2 mn – 1962) ; "Fantasmagorie : scène coupée" (1 mn – 1963) ; "Les Midi-Minuistes font du cinéma" d’Erwan Le Gac et Nicolas Stanzick (25 mn – 2015) ; présentations de Nicolas Stanzick (12 mn – 2015).


 
 
Comme annoncé dans l'entretien que m'avait accordé Alain Petit (ici), un bouquin sur Jess Franco sortira bientôt chez Artus. Ce pavé de plus de 700 pages regroupera tous les textes des Manacoa Files, corrigés et mis à jour. "Jess Franco ou les prospérités du Bis" sera bilingue, très richement illustré et comportera en supplément un film inédit du maître.
Une souscription sera lancée très prochainement sur Ulule.
 


lundi 31 août 2015

Voyeur

Après un premier fanzine sur la musique Métal appelé... Métal, Philippe Fontaine a créé ce Voyeur dans lequel on retrouve donc logiquement quelques sujets musicaux (à ne pas confondre avec Le Voyeur).

Le numéro 5 (juillet 1991) était un spécial fanzinat comportant de nombreux entretiens avec des fanéditeurs et un dossier critique sur les fanzines de l'époque, écrit en collaboration avec Rodolphe Laurent et Jean-Marc Baurit.

9 numéros (?).

Sommaires:
N° 1: Cinéma populaire et terrorisme intellectuel (par Pierre Pattin) - Brazil (par Pierre Pattin) - Mad Max - Lucio Fulci - Konga - Guns N' Roses - Sex Pistols and Co - Tobe Hooper - La saga des Vendredi 13 - Interview exclusive de Jason.
N° 2: ? 
N° 3: Dossier Carpenter, Sam Raimi.
N° 4: Mario Bava, Bruce Lee.
N° 5: Dossier fanzines...
6: Le Bac à disques - L'éternel retour de la connerie - Sick movies - Revival zine n°2 : Interviews de Jean-Pierre Bouyxou et Michel Prati - Mémorial actors : Clint Eastwood - Les joies du petit écran : Shalom Général! - L'année ciné de deux voyeuristes - Renaud : une certaine propension à dégager une odeur nauséabonde...
N° 7: Etude sur l'héroïsme : interview de Christophe Gans
N° 8: Etude sur l'héroïsme, les différentes conceptions de l'héroïsme 
N° 9: Etude sur l'héroïsme, de Mad Max à The Killer en passant par Louis De Funès.



mercredi 26 août 2015

Laserdiscs et fanzines

Bien avant l'arrivée en 1995 du DVD il y eu le LaserDisc (appelé à ses débuts Laservision et ensuite, en 1978, Compact Disc Vidéo). Ce support vidéo était très apprécié des cinéphiles amateurs de Home Cinéma pour ses qualités d'image et de son jamais vues auparavant mais aussi pour son côté objet de collection avec ses jolies pochettes (la preuve avec l'image se trouvant tout en bas de cet article). Un peu comme le disque vinyle, auquel il ressemblait, extérieurement du moins, au point d'être parfois confondu avec ce dernier par les plus distraits.
Malheureusement, le LaserDisc disparaîtra en 1998. Pour plusieurs raisons. La principale étant sans doute son prix: entre 25€ (150FF, 1000FB) pour un simple film et 150€ (1000FF, 6000FB) pour un coffret, voire même plus pour les import. Mais peut-être aussi à cause d'un catalogue de titres assez limité (pour la France en tout cas) et, par rapport à son nouveau concurrent, le DVD, de son encombrement. En plus de la différence de taille, il fallait en effet quelques fois compter plusieurs disques pour un seul film. Sans oublier la taille des lecteurs assez imposante.

Quel rapport avec les fanzines me direz-vous? Très léger en fait, mais suffisant pour que j'en parle, étant collectionneur de ces deux choses (et comme c'est mon blog, je fais ce que je veux!).


En France Les Années Laser sera un des premiers magazines consacrés au LaserDisc. Le premier numéro sorti en mai 1990 ne proposait que 4 pages, plutôt un fanzine donc. Devenu aujourd'hui une référence en la matière, Les Années Laser a su évoluer au fil des années en suivant l'actualité et l'évolution des technologies audio et vidéo.


Mais il y avait également d'autres revues, plus centrées sur le côté purement cinéma que sur les qualités techniques du LaserDisc comme LaserOfilms et Lasermania. Si la part belle était faite aux sorties vidéos et à des gros dossiers sur l'actualité, on retrouvait dans ces deux titres plutôt éphémères (2 numéros pour le premier et 3 pour le second) certains sujets faisant référence au cinéma de genre. On peut citer, en vrac, des articles sur Sonny Chiba, Jodorowsky, L'Etrange Festival, Ringo Lam, Mario Bava, John Woo, etc (voir les sommaires complets en fin de page), mais aussi sur le cinéma Bis, comme cette rubrique de Lasermania fort justement intitulée Itinéraire Bis qui traita respectivement de Lucio Fulci, Joe D'Amato et Ruggero Deodato.
La présence de nombreux rédacteurs ayant sévi dans le fanzinat comme Patrick Nadjar, Christian Lucas, Christophe Lemaire, Bruno Maccarone, Luis Alcaïde ou encore Bruno Terrier, explique certainement ces choix éditoriaux.
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La Gazette de LD_Plaza est, quant à elle, bien une publication estampillée 100% fanzine. Réalisée plusieurs années après la disparition du LaserDisc, par et pour une poignée de laserophiles actifs sur le forum de discussion du site LaserDisc_Plaza, elle est malheureusement seulement disponible au format PDF, même si quelques exemplaires ont été imprimé sur papier (par votre serviteur).
Quatre numéros ont été publiés ainsi qu'un hors-série (avec un article sur certains classiques du cinéma d'horreur sortis en LaserDisc, nommé "Sang pour Sang LaserDisc"). 

Rien d'autres niveau fanzines sur le LaserDisc à ma connaissance.



Les sommaires:
Lasermania 1 (sept. 1996): News PAL/NTSC - DVD - Dreamland - Made in Japan: Miyazaki/Nakano - Dossier X-Files - Hong-Kong Connection: John Woo - Import français: Delon - Dossier Star Wars - La polémique: Tarantino - Actualité cinéma - Le Laserdisc en question(s) - Courant alternatif - Itinéraire Bis: Lucio Fulci - Sorties PAL et NTSC.
Lasermania 2  (déc. 1996): News PAL/NTSC - X-Files - Bond...James Bons - Dossier Carpenter - Dossier Disney (1) - Hong-Kong Connection: Jackie Chan - Made in Japan: Sonny Chiba - Dossier Star Wars (suite et fin? ) - La polémique: M. Kassovitz - Le Laserdisc en question(s) - Les sorties PAL/NTSC - Itinéraire Bis:Ruggero Deodato - Courant alternatif (Gans et la collection HK, Haxan).
Lasermania 3 (mars/avril 1997): News PAL/NTSC - Dossier Tim Burton - Star Wars et ça repart! - News Walt Disney Hong-Kong Connection:Ringo Lam - Made in Japan:Sonny Chiba - Made in Japan[2]:Ghost in the Shell - Cultissime:A. Jodorowsky - Import français:J.L.Godard - Le LD en question(s): C. Gans - Nouveautés PAL et NTSC - Itinéraire Bis :Joe D'Amato - Courant alternatif.
LaserOfilms 1 (octobre 1991): Orange mécanique - Stuart Gordon - Hayao Miyazaki - Kathleen Turner - Criterion special Corsese - Terminator 2 - Les arcanes du LD - Standards:la jungle - Mario Bava - Itv Armand Mastroiani - Predator 2...
LaserOfilms 2 (novembre 1991): Brian De Palma - Hayao Miyazaki (2ème partie) - 00...Sex and violence - Sean Connery - John Woo - Mifed 1991 - Animation, conte du Futur - Les formats d'image - Michelle Pfeiffer - The Shining - Night of the Living Dead...
La Gazette de LD_Plaza 1 (déc. 2009): Bubble-Gum Crisis - Le Laserdisc et son jargon technique - Courrier des lecteurs.
La Gazette de LD_Plaza 2 (sept. 2010): Dossier Ma sorcière bien-aimée - Lecteur HDL-2000, le LD HD - Quand le jeu vidéo rencontre le Laserdisc.
La Gazette de LD_Plaza HS (juin 2013): Les caractéristiques générales du LD - Star Trek la série originale - Platines Vinyles, en apprendre plus - Zoom:les pochettes LD de nos rêves - C'est quoi le VCD? - Star Wars et le Laserdisc - Catalogue Laserdiscs - Ray Harryhausen - Sang pour Sang Laserdisc - Portrait d'acteur:Robin Williams.

Dossier Deodato dans Lasermania 2 (déc. 1997)
LaserDisc collector d'Evil Dead 2 avec son disque rouge.

vendredi 21 août 2015

L' Age d'or

Revue de cinéma.

Un des rédacteurs de L'Age d'or était René Château.
Voir aussi La Méthode.

4 numéros (1964-1968)

N°1: Boris Vian
N°2: José Giovanni
N°3: ?
N°4: ? 



jeudi 20 août 2015

La Méthode

Le rédacteur en chef de La Méthode était René Château, éditeur et distributeur indépendant de cassettes VHS et ensuite de DVD bien connu des cinéphiles (le fameux logo à la panthère noire). Ce fanzine, qu'il créa avec deux amis (Francis Gendron et Marcel Lannoy), était assez engagé politiquement avec notamment une prise de position contre la censure (source: La Cinémathèque).
Le titre fait référence à une méthode de travail de l'Actors Studio.

Après La Méthode, René Château fut aussi rédacteur de L'Age d'or. Il travaillera ensuite pour le magazine Lui. 

10 numéros  (1960-1963). 

Source: http://calindex.eu/

jeudi 13 août 2015

Entretien avec Rodolphe Laurent

Rodolphe Laurent, l'homme derrière Inferno et Le Bissophile, nous parle sans langue de bois de ses débuts dans le fanzinat, de ses rapports avec les autres fanéditeurs, du prochain Bissophile et bien d'autres choses encore.
Alors accrochez vous à votre clavier, c'est parti, c'est tout droit et pas question d'éviter les obstacles.

-Quand as-tu commencé à t'intéresser au cinéma Bis? Et comment a débuté pour toi l'aventure du fanzinat?
 
Mon tout premier contact avec le cinéma populaire italien, ce fut un long extrait du Bon, la brute et le truand diffusé dans l'émission TV La séquence du spectateur, qui passait le dimanche midi. C'était au milieu des années 70. Un peu après, je me suis procuré un superbe poster de Clint Eastwood en Homme sans nom, qui est resté punaisé dans ma chambre des années. Début 1979 (j'avais 13 ans), plusieurs "Winnetou" (L' appât de l'or noir, Parmi les vautours...) ont été diffusés sur FR3, mais ils ne m'avaient pas "bouleversifié" plus que ça. La même année, j'avais pris en route Le Retour de Sabata, également sur la 3e chaîne, et là, par contre, j'avais été scotché. Mais le coup de grâce, ce fut à la fin de l'année la première vision de Mon nom est Personne : c'était génial ! (36 ans après, il est toujours dans mon Top 100). En 1981, j'ai vu mon premier "bis" au cinéma : Le Lac des morts-vivants. L'année suivante, pour Noël, j'ai eu le Livre d'or du cinéma 1981/1982, qui recensait les films sortis dans l'année. C'est là que j'ai découvert les noms d'Argento, Fulci, d'Amato et Cie. Au milieu des années 80, j'ai commencé à commander d'anciens Mad Movies et Ecran fantastique. Mais c'est fin 1987 que tout s'est joué lorsque j'ai mis la main sur le Nostalgia HS Jack Palance dans le rayon cinéma de la Maison de la presse de Troyes. Les courtes critiques sur les films bis italiens de Palance étaient passionnantes. Mais surtout, il y avait dans un coin un encart sur le dictionnaire des westerns italiens de Gian Lhassa, que je commandais illico. Ce bouquin, je l'ai épluché pendant des heures. En quelque sorte, ce fut là la première étape vers le fanzinat... Mais je ne le savais pas encore. La 2e fut l'achat à la boutique Movies 2000 d'une reliure de trois Star Ciné Vidéo
Le contenu était passionnant. Je n'avais encore jamais rien lu de tel. Enfin, toujours en 1988, j'achetai mon premier fanzine, Frénétic 3 - la 3e étape. Le contenu était passionnant mais la forme dégueulasse (des dizaines de coquilles et de fautes d'orthographe). Déjà, durant cette année-là, où j'étais au service militaire, avec Frédéric Mathieu (futur fanéditeur du Fossoyeur et de Prom Night), on avait commencé les nuits vidéo 100 % bis italien. Le soir même de mon retour à la vie civile (le 29 mars 1989), nous en avons organisé une parfaitement calibrée : un giallo, un fantastique, un western et une sexy-comédie. Ca a continué les semaines suivantes, et une fois, pendant une pause nocturne où on déambulait en causant bis à outrance, l'idée de la création d'un fanzine est née... sans doute vers les 3 ou 4 h du matin ! Le concept était simple : du bis rital avant tout. A l'époque, je n'avais pas un rond. J'ai utilisé la machine à traitement de texte de mon père (qui fonctionnait avec un rouleau permettant de revenir en arrière en cas de faute de frappe) et pour l'impression, c'était la photocopieuse de la banque où une de mes tantes travaillait. J'ai choisi le nom d'Inferno car le film d'Argento était mon préféré à ce moment-là (aujourd'hui, c'est Pat Garrett & Billy le Kid... suivi il est vrai de Suspiria). Le n°1 a été pondu en un mois (je ne travaillais pas). Je peux dire que c'est une formidable passion qui m'a alors saisi, cette sensation qu'on ne peut pas comprendre si on n'a jamais rien créé. Et ça dure maintenant depuis 26 ans...


-Tu démarrais en trombe avec un Inferno spécial Bis italien. Tu te souviens comment ce premier numéro fut accueilli?
Avec Frédéric, nous ne jurions que par le bis italien. C'était presque pathologique ! On voulait tout voir, dans tous les genres, parler de tout... Il faut dire qu'à l'époque, le cinoche transalpin étant complètement négligé. Seul Marc Toullec en parlait parfois dans Mad Movies. Côté zines, on avait vite fait le tour. Il y avait Ciné Zine Zone (que je ne connaissait pas encore) et Monster Bis (en période de stand-by). Frénétic ne sortait plus et Médusa ne faisait pas encore dans le bis (c'est venu bien plus tard). Il n'y avait guère que Fusion Fantasy, lancé trois mois avant nous. Du coup, le n°1, tiré à une cinquantaine d'exemplaires, a été très bien accueilli (en fait surtout après la sortie du n°2 / voir plus loin). En ce temps-là, les lecteurs se fendaient de très (voire très très très) longues lettres. Un mois plus tard seulement sortait le n°2 et Jean-Pierre Putters l'a très aimablement évoqué dans sa fameuse Zinotek (d'où des commandes de ce n°2, puis du n°1...). Seule note discordante : Stéphane Derderian, le fanéditeur de Frénétic. Frédéric lui avait écrit mais c'est à moi qu'il a répondu. Sa lettre - que j'ai longtemps voulu reproduire dans Inferno - était incroyablement haineuse. Avec Frédéric, nous étions estomaqués par tant de méchanceté. Ce type était odieux au-delà de l'imaginable. Nous étions arrivés un peu naïfs dans ce microcosme très codifié - très sectaire aussi - mais très vite, nous sommes retombés sur Terre ! Et ça a duré comme ça de très longues années...
-Tes éditos étaient assez engagés! Tu y allais même parfois très fort!

Il faut savoir que le fanzinat français a toujours été profondément de gauche. Alain Petit, Jean-Pierre Bouyxou, JPP : tous étaient des libertaires gauchistes. De gauche aussi Jérôme "Kous Kous Klan" Pottier (Fantasticorama) ; et aujourd'hui il y a même des "antifa"... Or, moi, c'est tout le contraire. J'ai toujours eu une aversion viscérale pour la gauche, pour ses idées, pour ses mensonges et pour sa morale (mais j'ai la même détestation pour la droite du fric et jamais on ne me verra marcher au pas de l'oie). La gauche dénonce l'intolérance... mais elle n'est qu'intolérance (je sais de quoi je parle tant j'en ai fait les frais dans le milieu !). Peu de fanéditeurs ont osé braver le "dogme" plus ou moins en vigueur dans le fandom hexagonal. Ceux qui étaient de droite n'abordaient pas la question ; les autres étalaient leur belle âme dès qu'ils pouvaient. Naïvement - encore - j'ai voulu rester moi-même. Pour moi, le fanzinat était un espace de libre parole, et il n'était pas question que je me couche pour plaire à untel. Je me suis donc lâché dans les éditos et ailleurs dans les pages. Trop sans doute. Aujourd'hui, je ne le referais plus. Non pas pour plaire à l'engeance mais tout bonnement parce que ça ne sert à rien. Mais je n'étais tout de même pas seul. En 1991, nous étions trois fanéditeurs ouvertement anarchistes de droite. Moi, l'excellent Philippe Fontaine (Le Voyeur, personnage que JPP estimait mais dont il regrettait toujours qu'il fut de droite !) et Philippe Ortoli (No Fun). A presque 50 berges, je me sens plus anar que jamais et la gauche me débecte au-delà de tout, mais ça ne me dit plus du tout d'écrire tout ça. Déjà, dans le Bissophile 6, j'ai sérieusement édulcoré mon propos. Mais la révolte intacte point parfois encore au détour d'une phrase. Je dois encore ajouter que de nombreux lecteurs - la majorité - appréciaient mes prises de position et mes coups de gueule (ils me l'écrivaient). Ça mettait un peu de vie dans un fandom aseptisé, craintif, foireux, lèche-cul. Certains glorieux anciens parlaient même de moi comme d'un "Pierre Pattin de droite". A mon avis, la qualité du style d'écriture est liée au degré de révolte qui habite celui qui écrit. Si tu es un type falot, résigné, un mouton, un con, ce que tu écris n'a pas grand intérêt. "Il faut mettre ses tripes sur la table", disait Céline. 

-Tu lisais les fanzines des autres à l'époque? Il y en a qui t'ont inspiré? Je pense notamment à Ciné-Zine-Zone.

Je lisais surtout des fanzines d' "avant" ! Juste après la sortie d'Inferno n°1, j'ai découvert  Ciné Zine Zone et Monster Bis. C'était en juin 1989 et ce jour-là, une grosse pile de ces fanzines m'attendait à Movies 2000. Extraordinaire ! Les numéros étaient tous plus fabuleux les uns que les autres (c'était du moins mon point de vue à ce moment-là...) et ça a encore attisé ma passion pour le fanzinat bis. Durant ce bel été, j'ai aussi mis la pogne sur le Phantasm de Christophe Lemaire, sur des Nostalgia, etc. Par contre, les zines du moment n'étaient pas terribles, rien de remarquable en vérité, c'était des temps de "ventre mou", de "ventre creux"... 
Sur le fond, aucun fanzine ne m'a inspiré. Je savais très bien ce que je voulais mettre dans Inferno et rien ni personne n'aurait pu m'influencer. Nulle envie de "métissage" pour corrompre l'identité de "mon" zine. Liberté totale et merde à tous (pour résumer) ! J'étais dans mon coin et je faisais ce que je voulais. Je suis ainsi le premier à avoir parlé des comédies franchouillardes façon Michel Gérard. Sur la forme, en revanche, Ciné Zine Zone a changé la donne à la marge puisque j'ai "repiqué" - hou le vilain ! - les cadres au feutre noir fin, qui "habillaient" les pages. C'est tout. 

-Et du côté de la presse professionnelle?

Je lis Mad Movies sans aucune interruption depuis 1986 (je suis toujours abonné). J'ai connu son âge d'or et puis son déclin (dû à 100% à des journalistes/collaborateurs qui avaient la tête comme un melon et non à l'irréprochable Jean-Pierre Putters, lequel s'était d'ailleurs fendu d'une très longue lettre tapée à la machine pour justifier l'évolution commercialo-"fanboy", qu'il subissait lui aussi). Je n'ai été abonné qu'une année à L'Ecran Fantastique (1986/1987). Mais à part les notules et les dossiers de Pierre Gires, j'ai toujours trouvé cette revue chiante comme la pluie, gavante, en un mot : imbitable (même si je pense que c'est une bonne chose qu'elle existe). Bien sûr, aucune revue pro ne m'a jamais influencé non plus : moi je faisais dans le bis total et eux dans l'actualité plus ou moins insipide.  


-Tu as participé aux Médusa de Didier Lefèvre. As-tu aussi écrit pour d'autres?


Avec Didier Lefèvre, c'est une vieille histoire ! Il m'a écrit pour la première fois en 1990 et je lui ai donné un premier papier pour son n°7. A partir du n°12, j'ai participé à quasiment tous les Médusa (sous mon nom ou sous pseudo... comme ça a encore été le cas dans le numéro sorti début 2015 - spéciale dédicace à Claude-Paul Braquemart !). Je pense que c'est moi qui ait le plus écrit pour lui... mais il me l'a bien rendu ! Mais j'ai également écrit dans une douzaine d'autres titres. D'abord ceux de Frédéric Mathieu (forcément) : Le Fossoyeur, Prom Night et Prom Night Collector. Au début des années 90, j'ai participé à Voyeur (avec à la clé une incroyable polémique pleine de haine suite à mes papiers pour le dossier fanzines dans le légendaire n°5) et à Scalp (second fanzine "one shot" de Jean-Marc "Fusion Fantasy" Baurit).

Plus tard, il y a eu Nuits Blanches (où j'ai tenu la rubrique vidéo), Fantasticorama, puis Le Charognard (une collaboration qui m'a réellement enthousiasmé tant j'appréciais cet excellent fanzine, le meilleur au mitan des années 2000), Diabolik Zine et plus récemment Vidéotopsie. J'ai aussi écrit pour un Sueurs Froides version e-zine. Mais surtout, j'ai écrit pour Pierre Charles dans Ciné Zine Zone et Shocking. Ironiquement, ça a commencé fin 1992 alors même que j'entrais tout à fait par hasard dans une carrière de journaliste local. J'ai écrit entre 100 et 110 critiques (dossiers et rubrique vidéo) pour Pierre ; des critiques publiées dans 12 numéros entre 1993 et 1998. Détail amusant : personne ne m'en parlait jamais (pas même les copains du fanzinat) ! Ma participation à Ciné Zine Zone - le top des fanzines à l'époque - était un sujet tabou, comme si ça n'existait pas. Assez ahurissant... Par contre, en coulisses, on s'occupait de mon cas. Le "bas du front" déjà évoqué plus haut n'a ainsi cessé d'intriguer pour que Pierre se passe de mes services (et de ceux de Frédéric)... sans succès, car l'avisé fanéditeur avait besoin de nous pour ses dossiers. En effet, les vidéoclubs de Troyes étaient très bien achalandés en films introuvables ailleurs - du tout bon pour des critiques inédites. A la fin des années 90, un autre triste sire (qui peut se vanter d'avoir torché le pire film de la carrière de Lance Henricksen) a poursuivi ces menées délétères. Mais lui a réussi à nous faire fâcher avec Pierre, le salaud !

Tiens, une autre anecdote pour la bonne bouche (mais qui refoule quand même pas mal du goulot). Avec Frédéric, on devait faire exactement 44 critiques de films de Gordon Mitchell pour un super numéro double. Galvanisés, on avait rendu un travail incroyable. Mais c'était sans compter sur (le défunt) Claude Le Du, qui a magouillé auprès de Pierre - lequel a hélas cédé - pour saper notre boulot. Ainsi, pour un gros tiers de nos critiques, la signature a mystérieusement sauté ! Deux ou trois papiers ont même carrément été oubliés (notamment celui sur Le Ricain de Pallardy). A la place, on avait de courtes interventions d'une dizaine de lignes du sieur Le Du à partir de souvenir brumeux vieux de trente ans, "relevées" par des généralités sans intérêt (alors que nous, nous avions vu ou revu chaque film). Un comportement écoeurant de jalousie mais récurrent dans ce microcosme parfois fangeux et inamical du fandom hexagonal... que j'ai toujours été le seul à dénoncer (dans le désert).    


-Tu as traité dans tes fanzines de nombreux sous-genre du cinéma-Bis. Quel est ton genre de prédilection?


Au fil des 13 numéros sortis entre 1989 et 1994, Inferno a abordé des sous-genres du bis italien alors totalement négligés, oubliés, méprisés. Longtemps, on a été les seuls à avoir parlé de sexy-comédie italienne (seul CZZ avait consacré un article à ce courant dans un vieux numéro). Dans le n°6 (1990), il y a eu un dossier Lenzi, et dans n°7 (1990), un autre consacré au génial tandem Hill & Spencer, des acteurs vilipendés partout : c'était les premiers en France. Dans le n°9 (1991), j'ai goupillé un gros dossier sur le film de guerre italien : encore une première (... et dernière je crois !). Il en ressortait notamment que le meilleur film du genre était le Commandos de Crispino (ça a été souvent repris depuis). Et dans le n°10 (1992), on a évoqué la seconde vague du gothique italien au début des années 70... En clair, avec Frédéric Mathieu, nous étions des défricheurs en un temps où, hormis CZZ (qui était toutefois spécialisé dans les péplums à "gros bras", le gothique des sixties et la crême du western spaghetti), le bis rital n'intéressait pas grand monde. 

Mais mon genre de prédilection était cependant le western à l'italienne. C'est pourquoi j'ai réalisé en solo trois guides de 50 films chacun, qui ont fait l'unanimité des lecteurs (pour ma part, je suis aujourd'hui beaucoup plus critique sur ce "travail de jeunesse"...). Ni Alain Petit ni Gian Lhassa ni Pierre Charles n'avaient consacré autant de lignes à ces westerns de "second choix", voire de dernière zone. Par la suite, tout le monde a écrit sur le western italien...
Pour résumer, ce qu'on aimait, c'était trouver dans nos vidéoclubs préférés des VHS bis quel que soit le genre. Certains titres n'avaient jusque l'à été chroniqués que dans les Saison Cinématographique ; d'autres ne l'avaient encore jamais été.

-Vers le début des années 90 tu mets fin à Inferno. Pour quelles raisons? Tu voulais arrêter définitivement ou tu pensais déjà au Bissophile?


J'ai arrêté Inferno en 1994. Pour trois raisons. D'abord, j'en avais assez des problèmes de vente, de diffusion, des aspects du fanzinat qui ne m'ont jamais intéressés. Et puis le "milieu" était hostile (mais pas les lecteurs, hein, le "système" !). Enfin, je préférais écrire pour Ciné Zine Zone. J'y étais à la fois plus et mieux lu. 

Mais l'envie d'indépendance, de "créer" est revenue en 1996. Mais il n'était absolument pas question de reprendre Inferno, nom devenu sulfureux. J'avais pris de la bouteille (30 ans) et j'avais d'autres idées, d'autres envies. Deux ans après est sorti Le Bissophile n°1, plus copieux, avec une vraie couverture, un contenu plus varié (dossier bis roumain...). Une nouvelle aventure commençait... qui se poursuit par intermittence depuis 2005 et la sortie du n°6.


-Le Bissophile avait un nombre de pages plus important pour une parution moins régulière qu'Inferno. C'était une volonté de ta part ou plutôt une question d'organisation?

L'augmentation de la pagination était pour moi un point important. Ça permettait d'offrir aux lecteurs des numéros plus riches. Maintenant, les fanzines de 150 pages et plus sont monnaie courante. Mais j'ai encore une fois été précurseur en sortant dès 2001 un fanzine généraliste de 150 pages (Le Bissophile 3/4, cette double numérotation un peu artificielle étant une sorte d'hommage plus ou moins conscient à Pierre Charles, avec qui j'étais hélas fâché). Jusqu'à là, les rares fanzines de plus de 80-100 pages sur le bis étaient des numéros thématiques, collector, des "fanbook" avec beaucoup de pavés de presse ou de photos pleine page, essentiellement des CZZ spéciaux (ainsi qu'un Fog débordant d'inintérêt qui n'avait rien à voir avec Le Bissophile). Cette augmentation de la pagination impliquait naturellement un allongement des délais de parution (à deux ans en moyenne). D'autant plus que j'avais beaucoup plus de films à voir et que contrairement aux premières années d'Inferno, je travaillais... déjà dans le rédactionnel. Fallait donc éviter l'overdose !


-Le Bissophile 7 a été plusieurs fois annoncé (déjà dans le n° 6 sorti en 2005!). Où en es-tu actuellement? Tu peux donner une date de sortie approximative?


J'ai commencé Le Bissophile n°7 fin juillet 2006 (soit près d'un et demi après la sortie du n°6). J'ai beaucoup écrit jusqu'en 2008/2009, puis ça a été plus épisodique, avec de longues périodes de stand-by. Depuis 2012, c'est encore pire. On va dire qu'aujourd'hui, 97% des textes sont écrits. Restera ensuite la mise en page. Il faut absolument que je boucle le numéro pour le printemps prochain. J'en ai assez, ça a trop duré, mais le temps et le tonus me manquent parfois. Pour moi, la page du fanzinat est presque tournée. J'ai d'autres projets d'écriture... mais plus du tout sur le cinéma Bis ! La raison ? Quand j'ai commencé il y a plus de 26 ans, le bis était un terrain d'exploration quasi-vierge en France. On se démerdait avec les moyens du bord. Maintenant, il y a Internet. Et tout le monde fait du "bis" (forums, blogs, festivals, nuits spéciales...) ! Cette prolifération fait que je ne me sens plus du tout à ma place dans cet univers encombré. Je n'ai jamais eu l'esprit de chapelle mais je ne suis bien que dans l'ultra-minorité. Je n'aime pas être noyé dans la masse. Je suis un minoritaire, voilà tout !  

Pour en revenir au Bissophile n°7, j'ai eu plus grands yeux que grand ventre dans le sens où si j'avais tout mis (et tout écrit), le numéro ferait 450 pages ! C'est également pour cela que sa réalisation a tant traîné. Bon, le sommaire sera tout de même très copieux. Mais il est clair que si d'excellents collaborateurs comme Mathieu Serres, Thomas Palacios et bien sûr Didier Lefèvre ne m'avaient pas filé un coup de main et de super papiers, une parution ne serait même plus à l'ordre du jour. J'aurais peut-être refilé les dossiers à la "découpe"...
Reste que pour mon boulot, je continue d'écrire sur le cinéma, les sorties, les nouveautés avec une demi page hebdo (environ 330 chroniques parues depuis 2007 dans L'Est éclair). J'ai même assuré pendant 6 ans une rubrique DVD où il y avait régulièrement du fantastique, de l'horreur (ah, les sous-Saw) et même du bis (près de 750 000 signes au total !) 

-Lis-tu les fanzines actuels? Que penses-tu de ce regain d'intérêt pour le fanzinat? 


Comme tout le monde, j'attends mon Médusa annuel (dont je suis le premier lecteur) ! Je suis également un inconditionnel de Vidéotopsie. David Didelot a énormément progressé, et aujourd'hui, on peut dire que c'est l'une des plumes du bis (on reconnait son style avant d'avoir vu la signature). Je trouve que les interviews (Daniel Daërt, Alain Petit...) de Cannibale sont d'une qualité exceptionnelle. J'ai aussi beaucoup d'estime pour le travail de Florent Gineste dans Diabolik Zine (mais il faudrait qu'il mette un peu plus d'humour, notre Roberto !). Le reste est plus inégal. Je n'ai pas aimé du tout le dernier Trash Times (qu'on m'a prêté) : rien à voir avec les excellents numéros des années 2000/2005. J'ai détesté le petit fanzine dont l'auteur avait mis des "films pour ne pas oublier" histoire de faire passer la pilule de la nazisploitation. Mais Sergio Garrone, Rino di Silvestro et Bruno Mattei n'étaient pas des nazis, des racistes, ils n'ont tué personne, merde ! Marre du politiquement correct dans le fanzinat (surtout de la part d'un antifa, mouvance dont on sait fort bien que le coeur de l'idéologie s'appelle la terreur. Je rappelle que le communisme et ses avatars, c'est 100 millions de morts, alors cette morale-là...). 


Sinon, je trouve formidable que des jeunes élevés au numérique s'intéressent au papier. Un dernier conseil de "papy" avant de prendre congé : n'oubliez jamais qu'un fanzine est un espace de liberté formidable. Et là liberté, il n'y a rien de mieux au monde.  

Un immense merci à Rodolphe Laurent de s'être livré sans détour dans cet entretien.
On attend avec d'autant plus d'impatience le prochain Bissophile