samedi 23 mai 2020

Fanzine à télécharger (62)


La Flibustière n° 17/18 (2000).

Le Midi-Minuit en 1966 : textes inédits de Denis Chollet, JC Romer, Pierre Charles, Norbert Moutier. Nombreux fac-similé d'époque.

Lien de téléchargement.

D'autres fanzines à télécharger .

vendredi 22 mai 2020

La Flibustière


La Flibustière par Michel Fenioux (Cinok) ainsi que Denis Chollet (Le Mongol fier).

Plus de 20 numéros entre 1998 et 2003.

L'histoire en détail de La Flibustière dans ce texte de Denis Chollet (mai 2020) : 
"J'évoquais ici-même en 2015 la publication La Flibustière éditée à Nice par feu Michel Fenioux et faisant suite à d'autres titres dont Cinok, titre qu'il avait créé, autour duquel nous avons plus tard réfléchi, au début des années 90, comme support de presse underground à des propositions dadaïstes en hommage à Tzara.
La Flibustière, sorte de retour nonchalant sur les années d'érudition qui furent celles du fanzine le Mongol fier, proposa des sujets démodés et néanmoins pataphysiquement de pleine actualité, quoiqu'il soit difficile de mesurer les manques d'une pleine actualité malgré les prouesses de la technologie du numérique. Parmi les admirateurs et abonnés de ce fanzine : François Caradec, Noël Arnaud, Jean-Claude Romer, Jean-Etienne Huret (librairie de la Pompe ou Nicaise), Nicole Canet de la galerie Au Bonheur du jour, etc.
Roger Cornaille « le Minotaure » salua ces retrouvailles entre lui et moi à travers les collages inédits ou méconnus réalisés par lui en marge de ses activités de libraire. Jacques Sternberg salua notre longue amitié à l'occasion de la publication en fac-simile de ce chapitre inaugural du tapuscrit qui devait devenir L'Employé aux éditions de Minuit, en 1958. Plusieurs numéros furent consacrés à Jean Boullet par la reproduction de documents rares ou inédits. C'est durant cet « avant l'an 2000 » que je me liais à Valérie Schmidt, ancienne gérante de la légendaire librairie A la Balance qui propulsa en 1953 quelques-uns des meilleurs de la science-fiction française. C'est Valérie Schmidt, Jacques Sternberg, Stephen Spriel, Philippe Curval et quelques compagnons en conjectures qui imaginèrent cette exposition intitulée Présence du Futur, un titre que Robert Kanters reprit avec succès aux éditions Denoël, les amateurs le savent déjà.

Index des numéros parus
A la Flibustière, nous empruntions la machine à remonter le temps vieille d'un siècle mais toujours en usage et les dates défilaient sur l'écran, il suffisait d'appuyer sur le bon bouton : 1948, 1953, 1958, 1961, 1966 … L'idée de consacrer un numéro tout entier à la programmation de la salle de cinéma le Midi Minuit en 1966 – une saison en enfer, venait de ce que j'avais acheté quelques années plus tôt un lot des 60 premiers numéros de la revue Pariscope, publié justement en 1966. Tous les programmes de l'année y étaient indiqués. Michel Fenioux et moi avons complété par l'iconographie et la recherche documentaire ou les témoignages inédits une période cinéphilique que des mordus comme Pierre Charles (Ciné-Zine-Zone) ou Norbert Moutier (Monster bis) ont largement contribué à réévaluer. Tous ces amis sont morts depuis que les Twin Towers ont dégringolé au profit d'une nouveau monde qui n'était pas le leur, ni le mien. Michel Fenioux est parti rejoindre Santo le vengeur mexicain pour qui il avait une passion, en août 2003 suite à une canicule extrême dont le ministère de la santé publique doit encore se souvenir, sinon du nombre de morts âgés ou non.
Le libraire le plus conquis par nos publications fut sans conteste Jacques Noël d'abord de la librairie les Yeux Fertiles (au 2 rue Danton), là où il était depuis le début des 70 et puis à la fin des 80 sous l'enseigne Un Regard Moderne, rue Gît-le-Coeur. Il vendait Le Mongol fier rue Danton et Kronica ou La Flibustère rue Gît-le-Coeur. Jacques Noël partageait aussi l'impatience de quelques lecteurs qui réclamaient une réédition urgente du Ciné-Zine-Zone sur Barbarella de Jean-Claude Forrest (n°53-54, 1991). On rigolait avec peu de choses, finalement. Les tirages des fanzines étaient microscopiques, les tarifs postaux augmentaient, les syndicats encourageaient à la grève, le pétrole n'en finissait pas de brûler et de polluer toute une partie de l'Irak et de l'Arabie.

Au désastre quasi permanent du monde, d'autres disaient Spectacle du monde et monde du Spectacle dans le sillage de Guy Debord, quelques fanzines ont participé à une fête permanente entre tribus indiennes pacifiées dans les quartiers des villes de France et d'Europe, tribus ayant vécu les changements du format de papier, l'alcool ou l'encre des machines à ronéoter, le bourrage d'un photocopieur, le prix d'une couverture imprimée en couleurs, le dépôt en librairie digne d'une cérémonie secrète ou d'une initiation, l'angoisse du renouvellement des abonnés".

Merci à Denis Chollet pour ce texte et pour toute la documentation fournie.

dimanche 17 mai 2020

Dépôt légal et ISSN, pour les fanzines aussi ?


Si vous ne connaissez pas encore ou si vous ne vous êtes jamais penché sur la question voici une petite FAQ qui j’espère vous aidera à y voir un peu plus clair.
Je me suis limité aux publications périodiques dont les fanzines font partie.

-Le dépôt légal c’est quoi ?
En gros, c’est une loi (datant à la base de 1537 en France) qui dit que tous les périodiques (revues, journaux, bulletins, magazines, fanzines...) doivent faire l’objet d’un dépôt auprès de la Bibliothèque Nationale de France (ou pour les belges, auprès de la Bibliothèque Royale de Belgique) lorsqu’ils sont mis à la disposition du public, à titre onéreux ou gratuit, qui excède le cercle familial.
En clair, sauf si c’est simplement un zine bricolé pour impressionner vos parents, oncles ou neveux, vous devez le déposer.

-Pour qui ?
Tous les éditeurs et les auto-éditeurs, donc fanéditeurs.
Plusieurs cas possibles :
-Le plus courant : vous faites votre petit fanzine dans votre coin en vous autoéditant, vous êtes considéré comme auteur-éditeur.
-Ou alors, avec des amis, votre femme, votre chien… vous créez une Association à but non lucratif (du type Loi 1901 en France et ASBL en Belgique), celle-ci, à laquelle vous avez donné un nom, est alors considérée comme l’éditeur du fanzine.
-Troisième possibilité, plutôt rare dans le cas d'un fanzine, vous vous faites éditer par un éditeur (genre Sin’Art), ce sera normalement à celui-ci à faire les démarches. Un imprimeur joue parfois aussi ce rôle.

Mais dans tous les cas vous devez faire « don » de votre fanzine et de chaque numéro qui paraîtra par la suite.

-Quels risques, quels avantages ?
Si vous ne déposez pas, vous êtes en infraction avec la loi, des amendes sont même prévues. Mais bon, pas de panique, ça va rarement jusque-là et la priorité des fonctionnaires de l'Etat n’est certainement pas le petit monde du fanzinat. Même si depuis quelques années ils y prêtent de plus en plus attention et, si vous n'êtes pas en ordre, vous recevrez peut-être un jour un courrier vous réclamant votre publication. Petit conseil : si c'est le cas, pas la peine de jouer les innocents en prétextant votre ignorance car « tout le monde est censé connaître la loi ».

Sachez que lors du dépôt de votre zine celui-ci sera fiché, catalogué, indexé, estampillé… On se croirait dans la série Le Prisonnier, mais ça veut simplement dire qu'il se retrouvera dans le catalogue général de la bibliothèque, sera conservé et pourra  éventuellement être consulté sur place.

-Pourquoi ?
Le but est la conservation du patrimoine culturel (et oui, si ça c'est pas la classe, votre zine faisant partie du patrimoine français, ou belge) pour les générations futures et la mise à disposition pour les lecteurs. 
NB : on parle ici de bibliothèques nationales et pas de bibliothèques municipales (ou communales) et les fanzines ne quittent jamais l'enceinte du bâtiment de conservation et sont disponibles intramuros uniquement.

-Dépôt légal = protection ?
Ce n'est clairement pas le but du Dépôt légal, rien à voir avec le droit d'auteur, la propriété intellectuelle etc.
Mais, quand vous effectuez votre dépôt, vous pouvez l'accompagner d'un document (à télécharger sur le site) et vous recevrez ainsi un accusé de réception qui pourrait éventuellement servir en cas de litige quelconque. 
Pour une vraie protection se diriger plutôt vers la SACD, Cleo pour la France et SPF Economie pour la Belgique.

Mais pour un fanzine je n'en vois pas vraiment l'utilité.

-L’ISSN c’est quoi ?
C’est pourtant simple : ISSN International Standard Serial Number ou en français numéro international normalisé des publications en série. Il s’agit donc d’un numéro (de 8 chiffres ou bien de 7 chiffres suivi d’un X) qui est un peu comme la carte d’identité d'une publication.
Il est attribué automatiquement à tous les nouveaux périodiques reçus par le Service du dépôt légal. L’ISSN est donné au titre et doit obligatoirement apparaître dans le fanzine (dans l’ours par exemple) ou sur la couverture.

-A quoi ça sert un ISSN ?
Surtout employé pour les revues professionnelles et les publications en série comme les collections, ce numéro est utile pour les libraires ou pour des recherches dans des catalogues et ouvrages de références.
Pour les fanzines, l’intérêt est en fait très limité, mais bon il existe (si vous avez fait le dépôt) et c’est gratuit, alors pourquoi pas ?

Attention, ne pas confondre (ce qui arrive souvent) ISSN et ISBN. Ce dernier est destiné quant à lui aux livres (B de Book si vous suivez un peu) et autres publications dites non-périodiques. Il y a des cas particuliers mais je ne vais pas rentrer ici dans les détails.

Quelques liens pour vous aider si vous désirez aller plus loin :
BNF Bibliothèque Nationale de France
KBR Bibliothèque Royale de Belgique
ISSN Centre international de l'ISSN

mardi 5 mai 2020

Fanzine à télécharger (60)


Mad Movies n° 14 ( 1976).

On retrouve dans ce numéro Zine story, un article rédigé par Jean-Pierre Putters sur les fanzines de l'époque, sous forme de bilan, que j'avais déjà partagé sur le blog (ici).

Lien de téléchargement.

D'autres fanzines à télécharger .

samedi 2 mai 2020

La Fanzinothèque de Poitiers

 

La Fanzinothèque de Poitiers c'est plus de 50.000 fanzines venant du monde entier et en tout genre : cuisine, architecture, humour, BD, graphzine, sport, musique, culture, SF, littérature, poésie, politique, sexualité etc etc.
Si la partie cinéma n'est pas la plus fournie on répertorie quand même dans le catalogue plus 600 références, dont 364 titres français.

Chaque année, les dons et les dépôts spontanés viennent enrichir les collections d'un millier de références supplémentaires. Si vous éditez un fanzine et que vous souhaitez qu’il intègre les collections, envoyez le à La Fanzinothèque accompagné d’une description succinte (éditeur, auteur, propos, technique, nombre d’exemplaires).

La Fanzinothèque, qui a fêté ses 30 ans en 2019, effectue depuis quelques années un travail
de numérisation de sa collection afin de rendre visibles certains fanzines via le catalogue. 
On peut notamment trouver quelques Ciné-Zine-Zone numérisés (ici).

La Fanzinothèque, 185 rue du Faubourg du Pont Neuf, 86000 Poitiers.
http://www.fanzino.org/