Source: Mad Movies (N°14, décembre 1976, par JP Putters).
"Mais revenons en France, où un nouveau venu, Alain Schlockoff, se montrait fort enthousiasmé par MERCURY-BIS numéro 1 et proposait sa collaboration pour un n°2, tout en signalant qu'il était lui-même désireux d'éditer son propre fanzine. Avec l'accord de Temey et Fontana, ainsi que de toute l'équipe rédactionnelle de la partie cinéma, MERCURY-BIS 2 fut édité par Alain Schlockoff qui, tout en gardant le titre, sortit le fanzine sous une jaquette-couvre-livre curieusement intitulée LES FAMEUX MONSTRES DU CINEMA. Ce titre resservit un peu plus tard pour des bulletins d'information distribués gratuitement aux abonnés et correspondants.
"Mais, Schlockoff rêvait secrètement de refaire MIDI-MINUIT-FANTASTIQUE, dont l'orientation des derniers numéros (14, 15/16, fin 66) n'était guère à son goût. Avec Dominique Besse, il édita alors, en juin 1967, le premier numéro de HORIZONS DU FANTASTIQUE (seul numéro ronéotypé). Dominique Besse édita lui-même le second numéro, tout offset, en laissant toutefois la responsabilité de la partie cinéma à son ancien co-éditeur. De plus en plus déçu par la forme étriquée que prenait la rubrique cinéma, Alain Schlockoff décida de créer son propre zine; et ce fut L'ECRAN FANTASTIQUE. Le n°1 sortit en février 69, encore assez modeste et peu épais (34 pages), ce fanzine devait néanmoins rapidement s'étoffer et demeura longtemps l'ouvrage de référence et le complément indispensable de MIDI-MINUIT. On pouvait juste déplorer une auto-satisfaction quasi maladive, parfois au détriment d'autres publications. Voir ce "Les Éditions de l'AS ne doivent pas se confondre avec les autres fanzines...", curieux racisme envers les collègues! Ces "Éditions d l'AS" devaient également fournir METALUNA, qui s'intégra dans le n°4 de L'ECRAN FANTASTIQUE dès sa deuxième parution, MACABRE, consacré aux nouvelles, CREPUSCULE à l'érotisme, dont une partie cinématographique, et enfin ASTARTE, se vouant quant à lui à l'ésotérisme. C'est dans ASTARTE que parut cette interview d'Alain Schlockoff, effectuée par Jean-Claude Morlot et restée célèbre dans le domaine de la mégalomanie galopante. Voulant en savoir plus, nous avons réussi à faire parler J. Claude Morlot. Ce fut pénible... l'animal n'a avoué que sous les flagellations répétées et violemment assénées à coups de billets de 100F pliés en quatre (spectacle dantesque et déconseillé aux personnes sensibles). C'est égal, la noble sueur qui perlait à nos visages superbes ne s'était pas répandu en vain, nous tenions notre information: l'éditeur s'était interviewer lui-même et le brave Morlot, injustement soupçonné, n'avait jamais pris part à cette mascarade. Procédé pratique pour ne pas se planter au détour d'une question. C''était encore plus amusant que ce que nous avions supposé...
Poursuivant sa quête difficile vers la gloire, Alain Schlockoff édita enfin un ECRAN FANTASTIQUE tout offset et quitta les rangs des fanéditeurs auxquels il montra désormais une haine de plus en plus évidente; eux qui ne lui avaient pourtant jamais rien fait. Enfin bon, voilà pour lui..."
Partie 5
Partie 1
Partie 2
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